Par

Alexandra Segond

Publié le

8 déc. 2025 à 18h02

À presque deux semaines de Noël, tous les voyants sont au rouge pour la bronchiolite, cette infection virale respiratoire qui touche les nourrissons. C’est en tout cas ce que démontre le dernier point de Santé publique France (SPF), publié mercredi 3 décembre 2025.

D’après ce bulletin, les indicateurs syndromiques de la bronchiolite sont « en augmentation » en ce début décembre. Au point que la quasi-totalité du territoire métropolitain est désormais placée en phase « épidémique ». Les territoires d’Outre-mer aussi sont touchés.

12 régions en phase épidémique

Plus concrètement, que ce soient en médecine de ville ou à l’hôpital, les indicateurs d’infections respiratoires aiguës étaient en « nette augmentation » sur la semaine 48, sur laquelle se base le bulletin (soit du lundi 24 novembre au dimanche 30 novembre 2025). Et, ce toutes classes d’âges confondues.

Jusqu’ici, seules quatre régions étaient placées en « épidémie » (Bretagne, Île-de-France, Normandie et Pays de la Loire). Désormais, la liste s’est considérablement allongée avec huit autres régions.

Soit un total de 12 régions en phase épidémique concernant la bronchiolite :

  • Auvergne-Rhône-Alpes ;
  • Bourgogne-Franche-Comté, ;
  • Centre-Val de Loire ;
  • Grand Est ;
  • Hauts-de-France ;
  • Nouvelle-Aquitaine ;
  • Occitanie ;
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Aussi, mis à part la Corse qui échappe (pour le moment ?) à l’épidémie, toute la France hexagonale est désormais affectée. En Outre-mer, on note aussi la coloration en orange de la Guadeloupe et de la Martinique, traduisant le passage en phase « pré-épidémique ».

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En Île-de-France, les urgences pédiatriques sont débordées

Les conséquences de la vague de bronchiolite s’intensifient en Île-de-France. Cela fait déjà six semaines que la région est en « alerte épidémique », le niveau de vigilance maximale des autorités sanitaires. Les patients affluent dans les établissements de santé franciliens, remarque notre rédaction locale actu Paris. Si bien que 16 patients atteints de cette maladie respiratoire « ont été transférés vers des établissements de régions limitrophes » depuis le 17 octobre, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, ce lundi 8 décembre 2025.

Quels sont les départements les plus touchés ?

Il est également possible d’affiner la situation sanitaire département par département, comme le montre la carte ci-dessous créée par actu.fr. Notre infographie s’appuie sur les données mises en ligne par Santé publique France concernant les passages aux urgences pédiatriques.

On y distingue que les quatre régions placées depuis plus longtemps en phase épidémique (Bretagne, Île-de-France, Normandie et Pays de la Loire) sont celles où le virus circule le plus.

Si la carte ne s’affiche pas correctement, vous pouvez directement la consulter, en cliquant ici.

Les cinq départements métropolitains les plus touchés sont le Gers (sur 100 000 passages aux urgences pédiatriques, près de 57 142 l’étaient pour bronchiolite dans ce département), l’Aube (34 146 / 100 000), la Dordogne et la Creuse (33 333 / 100 000), l’Essonne (32 218 / 100 000).

Une maladie potentiellement grave pour les nourrissons

Comme la définit l’Assurance maladie, la bronchiolite est une infection virale (c’est-à-dire, causée par un virus, souvent le Virus respiratoire syncytial ou VRS) respiratoire aiguë qui touche les bronchioles. Elle sévit en automne et en hiver, périodes où elle affecte largement les très jeunes enfants (moins de deux ans).

Le virus provoque une inflammation des parois des bronchioles (les plus petites bronches) et une augmentation des sécrétions responsables d’un phénomène d’obstruction. [La bronchiolite] se caractérise par un épisode de gêne respiratoire dont les signes sont une toux et une respiration rapide et sifflante.

Assurance maladie

La maladie dire en moyenne 10 jours, mais elle nécessite d’être surveillée dès les deux premiers jours. Elle peut, en effet, s’avérer grave pour les nourrissons, et les mener jusqu’à leur hospitalisation.

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