La société Modulauto a inauguré le 3 décembre, à la veille de la journée nationale des mobilités, le 4 décembre, l’espace dédié à ses véhicules en libre-service au parking Comédie.

Ceux qui vivent en ville, et encore plus en centre-ville, savent combien garer sa voiture peut se transformer en un véritable parcours du combattant quand on ne dispose pas d’un garage privé. Entre la cherté du stationnement à Montpellier et la difficulté de trouver une place, il y a de quoi en perdre son latin. Pour en finir avec ce cauchemar urbain, une solution existe depuis 2007 : l’autopartage, soit un service de véhicules de modèles différents (de 2 à 9 places, utilitaires) en libre-service dans la métropole de Montpellier pour les particuliers et les professionnels, 24h/24 et sept jours sur sept, développé par l’opérateur Modulauto.

De deux véhicules en autopartage au parking Comédie en 2007, puis cinq, Modulauto en propose aujourd’hui douze sur des places dans une zone dédiée au niveau – 1, également composée de 210 places vélos et 55 places pour les deux-roues motorisés. « La Comédie est la plus grande station en autopartage de Montpellier. Avec les travaux réalisés dernièrement, les usagers peuvent se garer plus facilement et disposent d’un meilleur éclairage. D’ici deux ans, on devrait pouvoir fournir une vingtaine de véhicules en autopartage, puisque 26 places leur sont réservées », indique Olivier de Broissia, SEO de Modulauto.

L’opérateur essaime aussi à l’échelle de la Métropole, faisant grimper le nombre de véhicules en libre-service à 175 avec ou sans abonnement. Et ce n’est pas fini, car la demande n’a de cesse de croître depuis ces cinq dernières années.

« 70 % des 3 600 particuliers abonnés ont vendu leur véhicule »

De 1 400 abonnés en 2020, leur nombre est passé à 4 500 en 2025. En comptant les inscrits sans abonnement, le nombre d’utilisateurs grimpe à 5 000. Croissance oblige, celui des stations et des véhicules a suivi la même courbe, évoluant de 50 à 120 stations, et de 60 à 175 véhicules répartis dans tous les parkings et quartiers de Montpellier, ainsi que dans la métropole. « Nous avons eu une accélération de la demande après le Covid. Les changements en matière de mobilités dans la ville ont également contribué à la croissance de la demande. Ce service a aussi fait évoluer les pratiques de nos usagers », remarque Olivier de Broissia.

80 % des usagers de ce service sont des particuliers et 20 % des professionnels, mais ces derniers représentent 40 % du chiffre d’affaires de l’opérateur. « La majeure partie de nos clients vivent en centre-ville. Pour ce qui est de leur profil, il est très diversifié. Cela va de la personne de 80 ans à celle qui vient juste d’avoir son permis », précise Eve Roudière, directrice d’agence à Modulauto.

Par ailleurs, « 70 % des 3 600 particuliers abonnés ont vendu leur véhicule personnel et n’en ont pas racheté un car, avec ce service, ils n’ont plus à se soucier des contraintes de stationnement, d’entretien, d’assurance et de carburant », ajoute Olivier de Broissia. Un chiffre qui en dit long en tout cas sur l’évolution du rapport à la voiture qu’ont désormais les citadins.

« Pour nous, c’est très rentable »

Avant même d’être en retraite, Catherine et Pierre Ribstein utilisaient des véhicules en autopartage quand ils vivaient à Paris. Installés depuis 2021 à Montpellier, « nous avons pris un abonnement à Modulauto dès que nous avons acheté notre logement. Nous utilisons ce service deux à trois fois par semaine pour aller à la mer ou dans l’arrière-pays pour quelques heures, et parfois deux ou trois jours pour des trajets plus longs », indique Pierre. Avant d’avouer qu’il n’était pas très convaincu de ne pas avoir de voiture personnelle à Montpellier pour se déplacer. « Mais grâce à ce service, cela ne limite en rien. »

Pour eux, à l’évidence, c’est tout bénéfice. « On ne s’occupe plus du carburant, de la maintenance, de trouver une place et de l’assurance. On a fait les calculs. Pour deux, cela nous revient à 4 000 € par an. C’est donc rentable », ajoute Catherine.

Autres avantages : la disponibilité de véhicules de différentes tailles, un plus quand les enfants et petits-enfants viennent en visite. « Ils nous mettent même des sièges auto quand on a les petits-enfants, et on peut louer deux à trois voitures en même temps », poursuit Catherine.

Seul hic : quelques difficultés parfois à géolocaliser la voiture réservée avec l’application. « Avec ce système, il ne faut pas être trop contraint en termes d’horaires. Il faut donc un peu s’adapter. Et parfois, le déverrouillage de la voiture par le téléphone ne marche pas toujours. Mais comme le service fonctionne 24 h/24 et qu’ils sont réactifs et charmants, c’est vite réglé », conclut Pierre.