EXCLUSIF – Dans son dernier bilan prévisionnel, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) prévoit deux à trois années de surcapacités de production. De quoi tirer les prix vers le bas et favoriser les exportations. Mais si la situation actuelle se prolongeait, cela dégraderait le modèle économique des producteurs.
«Souvenez-nous, il y a trois ans, nous nous demandions si nous aurions assez d’électricité pour passer l’hiver», rappelle Xavier Piechaczyk, le président du directoire de Réseau de transport d’électricité (RTE). Trente-six mois plus tard, le paysage a changé. Les Européens ont sécurisé leurs approvisionnements en gaz et la production du parc nucléaire d’EDF est remontée en flèche, après que l’épisode de la corrosion sous contrainte l’a faite plonger (en 2022). Le niveau de risque en cas de vague de froid hivernal n’a jamais été aussi faible.
Aujourd’hui, la France produit plus d’électricité qu’elle n’en consomme, ce qui suscite une volée de critiques. Pour les uns, il faut arrêter les renouvelables; pour les autres, ralentir les ambitions du pays dans le nucléaire. Ces positions sont justifiées par une consommation d’électricité qui ne décolle pas. Mais elles risquent d’empêcher le pays de relever les défis qui l’attendent dans les toutes prochaines années. Dans son nouveau bilan prévisionnel…
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