Julie Zitouni n’est plus Miss Provence. La décision vient d’être prise par le comité Paca, soutenu par la société Miss France et l’Amicale des délégués régionaux.
« Je ne me réjouis pas de cette situation bien au contraire », nous confie la responsable du comité provençal, Lydia Podossenoff.
« On ne peut pas passer sur ça »
Dans une vidéo postée samedi soir sur les réseaux sociaux privés de Miss Aquitaine, Aïnoha Lahitet, également destituée de son titre par son comité, Julie Zitouni tient des propos injurieux à l’encontre des autres candidates encore en lice. « Je dissocie la personne, Julie, de la Miss. L’erreur n’est pas pardonnable, nous souffle Lydia Podossenoff en exclusivité. En tant que Miss Provence, alors qu’on représente toute une région, on ne peut pas dire ça. On ne peut pas passer, nous comité, sur ça. Je connais bien Julie, son caractère, je sais qu’elle a été le boute-en-train de la promo à faire rire la galerie mais là ça n’a pas fonctionné. Je ne me réjouis pas de la situation, bien au contraire. »
Concrètement, la Marseillaise de 26 ans est donc destituée de son titre. Elle ne sera donc pas présente pour les élections locales, départementales et enfin l’élection régionale l’été prochain. « C’est triste, souffle la patronne du comité Paca. C’est une décision lourde de conséquence : on se retrouve avec une région qui n’a plus de Miss ».
De souvenir de celle qui a été elle même Miss Provence il y a une vingtaine d’années, c’est la première fois qu’une telle situation se passe dans la région. Au niveau national également : les propos d’une Miss n’ont jamais poussé à une destitution. Certaines avaient été privées de leur titre en raison de photos « dénudées ».
Dans une interview accordée à La Provence dimanche soir, après la diffusion par l’influenceur Aquababe de cette vidéo, Julie Zitouni se défendait d’être « une peste ». « J’ai fait une blague de mauvais goût parce que, juste avant, l’une des chaperonnes avait dit un truc du style : ‘Oui, c’est fini, vous pouvez vous remettre à dire des gros mots ou des trucs comme ça’. Et c’est là où je suis arrivée par-derrière pour dire : ‘Oui, c’est des grosses p***’, ahahah ! », nous confiait-elle en avançant le ton de l’humour et non de l’insulte.
La jeune femme nous confiait être au centre d’une cabale sur les réseaux sociaux. Malgré ses excuses publiques dans nos colonnes mais aussi sur son compte Instagram, elle assurait avoir reçu des dizaines de milliers de messages haineux. « Les comités Paca et Aquitaine condamnent avec la même fermeté les propos tenus dans cette vidéo que le déferlement de cyberviolence et de harcèlement dont Julie et Aïnhoa font l’objet depuis leur diffusion. Aucune faute ne justifie la haine, l’acharnement ou les menaces sur les réseaux sociaux », écrivent les deux instances dans un communiqué.