REPORTAGE – Les trafics de «cette drogue du pauvre» minent ce quartier populaire de la capitale. Les commerces tirent le rideau, les agressions se multiplient et les habitants tirent la sonnette d’alarme.
Touchés eux aussi par le fléau de la drogue, ils se sentent abandonnés. «On parle du narcotrafic qui explose dans le pays et, nous, on passe sous les radars. On n’évoque pas ce que l’on supporte ici», se lamente Claire, une habitante du quartier de Rosa Parks, dans le 19e arrondissement de Paris. Dans ce secteur du Nord-est de la capitale, situé entre la porte de la Chapelle et celle d’Aubervilliers, la situation se dégrade.
Ce territoire est devenu le nouveau lieu de vente et de consommation du crack, cette drogue du pauvre – de la cocaïne coupée avec du bicarbonate de soude – qui se présente en galette. «Mais ici, il n’y a pas de tirs à l’arme de guerre comme à Marseille ou à Rennes pour attirer l’attention», relève Claire. À Rosa Parks, ce sont les cris des toxicomanes qui déchirent la nuit : des zombies à moitié dévêtus, désocialisés et en grande précarité, qui errent dans les rues. Des hommes totalement détruits par ce produit hautement addictif.
Rosa Parks, qui avait déjà connu…
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