Mickey Mouse est mis à l’honneur dans la bibliothèque des éditions Glénat à Grenoble. Le petit personnage imaginé par Walt Disney est au cœur d’une exposition qui retrace les débuts de la BD et du merchandising, à voir jusqu’au 18 avril 2026 au couvent Sainte-Cécile.
C’est un personnage universel qui fêtera bientôt ses 100 ans. Mickey, la souris emblématique inventée par Walt Disney dans les années 1930, est devenue une icône mondiale de la bande dessinée et du cinéma d’animation. Ses aventures face à Pat Hibulaire, son ennemi n°1, ont fait rire aux éclats des générations d’enfants devenus grands, comme Jacques Glénat.
« Ma grand-mère m’avait abonné au journal de Mickey, j’ai commencé avec ça. On garde cette idée de la lecture d’enfance toute sa vie, c’est un confort intellectuel de se rappeler de tout ça et de vivre encore dans ce bonheur », sourit l’éditeur grenoblois.
Mickey est d’abord né sur grand écran et non pas sur papier. Dans la tête de Walt Disney, ce n’était pas une souris. « Walt Disney pensait utiliser un lapin. Puis un méchant agent new-yorkais, qui lui a piqué l’idée du lapin, a entraîné Walt Disney à dire : ‘Bon, tant pis, je vais faire une souris.’ L’histoire lui a donné raison », rembobine Jacques Glénat.
A Grenoble, une exposition aux origines de Mickey Mouse
Des planches très rares
Rapidement, la presse réclame ses aventures quotidiennes de Mickey : des Daily Strips, quatre cases publiées en dernière page. Elles tiendront le lecteur en haleine durant toute la semaine. C’est le génie du dessinateur Floyd Godfredson qui a croqué les aventures de la souris durant 40 ans.
« Le grand dessinateur de Mickey faisait ça en quelques heures », souligne encore le fondateur des éditions Glénat devant une planche originale d’une grande rareté. Autant de pièces à découvrir au couvent Sainte-Cécile de Grenoble qui accueille, jusqu’au 18 avril 2026, l’exposition « Mickey, tout a commencé par une souris ».
Les visiteurs avertis comme Laurent Marioni, libraire à Amiens, ont les yeux qui brillent, fascinés par le récit qui s’imprime sur leur rétine. « Vous regardez les cases et votre regard bouge tout seul. C’est la magie de la bande dessinée, s’émerveille-t-il. Une illustration, c’est une illustration. Vous la regardez, vous la décortiquez, c’est très beau. Une bande dessinée, c’est un art narratif. Et là, votre regard n’a pas besoin de chercher. Il coule tout seul. »
Une puissance qu’ont bien comprise les spécialistes du marketing, et c’est une autre facette de l’exposition. Toute une palette d’objets à l’effigie de Mickey, ou l’exploitation commerciale des rêves d’enfant.
Reportage : M. Desmas / J.-C. Solari / Y.-M. Glo / E. Achard de France 3 Alpes