Camille Trivun préfère la slow-fashion à la fast-fashion. Écœurée par les conditions de fabrication des vêtements et le rythme effréné des collections, elle quitte le prêt-à-porter en 2017 pour lancer Yokow en 2019, sa marque de jeans. « Le denim habille plus d’une personne sur deux, donc je me suis demandée comment faire un produit différent avec une matière que tout le monde aime », raconte la styliste et modéliste. Elle lance deux modèles par an qu’elle met un an à valider. « Je les teste à vélo, je les prête à des proches pour qu’ils les portent, pour voir comment les jeans vivent, précise Camille Trivun. Je ne fais pas de la mode, je fais du bien-aller. Le jean doit mettre en avant le corps tout en respectant le confort. »

En privilégiant la qualité et non la quantité (une centaine de pièces à chaque nouveau modèle), Camille Trivun peut ainsi personnaliser chaque vente, rencontrer ses clients et clientes. « Les résultats sont là, j’ai des clientes au rendez-vous tous les 6 mois qui attendent le nouveau modèle mais comme je suis petite, j’ai du mal à trouver des confectionneurs et je suis toujours servie la dernière. » N’ayant pas trouver de confectionneur en France, elle travaille avec un atelier en Tunisie où le délavage (rinçage qui permet de fixer les mesures) est écologique, utilisant seulement 3 litres d’eau pour 1 kg de jean (contre 7 000 l pour un jean classique) et sélectionne des tissus en coton bio. Pour vivre mieux et se permettre de développer Yokow, Camille Trivun a conservé une activité de prestation de style car « j’aime créer, dessiner des collections pour d’autres, ça m’anime ».

Jeans, (jupe, short et veste) en vente sur internet, à Tribü et Chamarée à Nantes, Dunes à Pornichet et lors d’événements comme les Incontournables au LAB.