Et si Quimper avait accueilli la Coupe Davis ? La question n’a plus rien d’une simple spéculation : la Ligue de Bretagne de tennis avait envisagé de positionner la ville, ainsi que Brest, pour organiser le premier tour du barrage France – Slovaquie, prévu les 7 et 8 février 2026, et finalement attribué au Portel (Pas-de-Calais).
L’idée quimpéroise tenait la route grâce à l’ouverture de la salle Kostum Park – À nous la vie, conforme au cahier des charges fédéral pour l’organisation d’un tel événement.
« La Fédération est venue visiter les lieux, et tout correspondait aux exigences, explique Pascal Piriou, président de la Ligue de Bretagne de tennis. En plus des installations, la salle respecte la jauge demandée de 2 000 places en pouvant accueillir 2 500 spectateurs en configuration tennis. »
Un calendrier trop serré
Si Brest a été rapidement écarté, la Brest Arena étant occupée la semaine précédant le week-end de Coupe Davis par le Brest Bretagne Handball, la nouvelle grande salle quimpéroise présentait au départ un bel avantage : l’Open de tennis de Quimper devant s’y dérouler du 26 janvier au 1er février 2026, elle aurait déjà été en configuration balle jaune. « Nous aurions pu réutiliser le plancher. Il ne fallait ensuite y appliquer qu’une nouvelle couche de résine », précise Pascal Piriou.
Mais cette proximité de dates s’est finalement retournée contre la candidature potentielle, la salle devant être prête dès le mercredi 4 février. « Le tournoi se termine le dimanche 1er février et il ne reste donc que 48 heures pour installer les équipements supplémentaires nécessaires à une rencontre de Coupe Davis, comme les vestiaires. Pour une salle qui n’a jamais accueilli ce type de compétition, c’est beaucoup trop court. C’est pour cela que nous ne sommes pas allés plus loin dans l’idée de candidature et que nous ne l’avons pas soumise. »
Cela aurait pourtant signé une première dans le Finistère alors que Brest avait déjà exprimé ce souhait dans le passé. En Bretagne, seul Rennes (35) a organisé une rencontre de Coupe Davis (un barrage du groupe mondial contre l’Autriche), et cela remonte à plus de 25 ans, en 2000, au Liberté.
« Un beau travail de fait »
Si ce n’est pas pour cette fois, Quimper a néanmoins posé un beau jalon. « La première étape de qualification de la salle a été réussie et c’est déjà un beau travail de fait », exprime Pascal Piriou.
Quant à la Billie Jean King Cup, le pendant féminin de la Coupe Davis, Quimper pourrait également y prétendre : « Le cahier des charges n’est pas très différent et correspond lui aussi à la salle, ajoute le président de la ligue. Maintenant, pour ces deux compétitions, il faut qu’elle soit disponible et aménageable à ce moment-là, sans oublier que nous avons aussi de la concurrence… » Affaire à suivre donc.