Célébré tel le joyau de la rade, l’impressionnant catamaran R.L. Héloïse a fait sensation jeudi soir à Toulon. Amarré pour l’occasion, au quai Cronstadt, le dernier bijou novateur de la compagnie Riviera Lines, un catamaran vertueux à passagers et à foils, faisait le plein d’invités de marque.
Un engagement écologique « made in Sud »
Le quai paraissait bien trop bas, pour accueillir le mastodonte, heureusement les invités pouvaient emprunter une passerelle appropriée. Accéder à un intérieur aménagé pour recevoir plus d’une soixantaine de convives autour d’un buffet gargantuesque, visiter les ponts, le poste de pilotage et converser avec les acteurs de l’industrie navale, impliqués dans ce projet si particulier.
Plus qu’un engagement écologique, le R.L. Héloïse est une construction « made in Sud », qui a capté toute l’attention de Julien Simoni, des affaires maritimes, du responsbale des ports pour la Métropole Alexis Villemin et de la députée varoise, Laure Lavalette. « C’est bluffant, lorsque j’ai rencontré M. Arnal et pris connaissance de sa volonté et de sa détermination à confier l’ensemble de ses projets à l’industrie varoise principalement. Pour moi, c’est une action militante, dans le fait de faire travailler les industriels de la région, participer au maintien de l’économie et faire en sorte que perdure le savoir-faire local. On ne se rend pas compte de l’étendue de la zone et des compétences industrielles maritimes que l’on a ici. Ce savoir-faire que viennent chercher d’autres pays voisins, comme le Portugal, par exemple », a déclaré l’élue Rassemblement national.
Une barge XXL en prévision
Tous étaient présents à bord pour clore ensemble, sur une notre plus festive, ce superbe projet mené en parfaite cohésion. En première ligne, le cabinet d’architectes Mer & Design de Sophia Antipolis, le chantier de construction mandréen Transmétal Industrie, les moteurs Beaudoin de Cassis ou encore Fioul83 de La Crau.
Mais pour l’armateur Arnal, dont l’esprit créatif ne s’arrête jamais, un nouveau défi maritime occupe déjà son intarissable esprit. Celui d’une barge XXL, vertueuse elle aussi, dont l’esquisse se dessine actuellement chez Mer & Design. « Comme toujours nous comptons sur nos partenaires locaux habituels pour relever à nos côtés, ce nouveau défi de plusieurs mètres, quelques tonnes pour un coût avoisinant les cinq millions ».
Il aura fallu pas moins de 40.000 heures de travail, avant que vogue en mer le R.L. Héloïse. Autant dire qu’avec de telles commandes, et malgré une concurrence asiatique toujours aussi pesante, l’industrie navale locale entrevoit un avenir beaucoup plus serein.