Lors d’un hommage à la petite Lola, des membres du syndicat universitaire ont raconté avoir été pris violemment à partie. Les auteurs présumés ont été placés sous contrôle judiciaire et seront convoqués devant le tribunal en mai.

L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Le 26 octobre, la Cocarde étudiante a fait part sur X d’une «attaque»  survenue la veille. Dans un extrait vidéo cumulant plus d’un million de vues, le syndicat universitaire se réclamant du «camp national» a raconté s’être fait agresser par des antifas, lors d’un discret hommage organisé pour la petite Lola. L’événement a pris de telles proportions, qu’il est remonté aux oreilles d’Elon Musk, celui-ci déplorant une scène «inqualifiable» sur le réseau qu’il a cofondé. Tommy Robinson, figure de l’extrême-droite britannique, s’est aussi indigné.

Un peu plus d’un mois plus tard, six personnes membres de l’ultragauche ont été interpellées jeudi dernier, selon Ouest France . «Ces individus sont effectivement poursuivis à la fois pour le vol avec violences d’un téléphone portable à une jeune femme, mais également pour des violences en réunion sur des victimes non identifiées puisqu’il y a eu une bagarre également», confirme au Figaro le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy. «Ils sont convoqués à l’audience du 11 mai 2026 avec placement sous contrôle judiciaire», poursuit le magistrat.


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Plainte déposée

Ces violences étaient survenues un samedi soir, après la conférence de François Bousquet, venu présenter son récent ouvrage Le racisme antiblanc : L’enquête interdite (Ed. La Nouvelle Librairie). Après ce rendez-vous tenu dans un lieu secret pour éviter toute altercation, une poignée de militants avait décidé d’aller déposer près de la cathédrale de Nantes une fleur, quelques bougies et un cadre de la petite Lola, dont la meurtrière venait d’être condamnée. «Rapidement, ils nous ont courus après, dans la rue de la cathédrale menant vers le château. On a été obligé de faire face, ils étaient plus nombreux. Nous étions une douzaine, eux une trentaine», avait témoigné un militant présent.

S’il arrive que des bagarres éclatent dans les rues de Nantes entre des activistes, la Cocarde a assuré s’être fait prendre en chasse. «Quand on voit la vidéo, les individus de la Cocarde ont bien réagi. Ils se faisaient lyncher», souligne un proche de l’enquête. On a une ultragauche qui file un mauvais coton». Sur ces images également visionnées par Le Figaro, les membres de La Cocarde s’étaient mis en ligne pour se défendre, face à des jets de bouteilles de verre et de gaz lacrymogène. Une militante avait d’ailleurs porté plainte.

«Nous sommes très contents de voir que la police prend enfin les choses au séreux», a réagi Édouard Bina, président de La Cocarde étudiante, joint par téléphone. «Nous déplorons toutefois qu’il n’y ait que six personnes mises en garde à vue. Elles prendront sans doute des courtes peines, comme c’est souvent le cas dans la mouvance antifasciste. Tant qu’on n’aura pas une répression ferme, malheureusement ces violences continueront», tance-t-il, rappelant qu’une fois la police dépêchée sur place, l’affrontement était terminé.