Le
constructeur chinois BYD s’apprête à produire ses premières
voitures électriques en Europe, depuis sa nouvelle usine de Szeged
en Hongrie. Une implantation stratégique qui lui permettra
d’échapper aux lourds droits de douane imposés par l’Union
européenne.
EN BREF
- BYD, constructeur chinois, ouvre une usine à Szeged,
Hongrie, avec production locale de véhicules électriques dès
2026. - L’usine vise à contourner les taxes européennes, avec une
capacité de 300 000 véhicules par an, débutant avec le modèle BYD
Dolphin Surf. - Cette implantation renforce la présence de BYD en Europe,
marquant une nouvelle ère industrielle pour le
constructeur.
Le géant chinois BYD s’apprête à franchir une nouvelle étape
majeure dans son expansion mondiale. Son usine européenne,
installée à Szeged en Hongrie, accueillera dès 2026 ses premières
lignes d’assemblage, marquant ainsi le début de la production
locale de véhicules électriques.
Une implantation hautement stratégique en Hongrie
Un peu plus d’un an après l’annonce officielle du projet, les
choses s’accélèrent pour BYD. La marque a confirmé
l’arrivée des premiers équipements de production
dans son usine hongroise, signe que la mise en route est désormais
imminente. Les tests de pré-production devraient
débuter au premier trimestre 2026, avant un
démarrage en série prévu au deuxième
trimestre.
Cette implantation en Europe n’a rien d’anodin. Elle permettra à
BYD de contourner les
droits de douane additionnels imposés par l’Union
européenne sur les voitures électriques chinoises, une surtaxe de
17 % qui s’ajoute aux 10 % de droits de
douane classiques. En produisant directement sur le Vieux
Continent, la marque améliore sa compétitivité face à ses rivaux
européens et américains, en France elle pourrait peut être même
profiter du bonus écologique pour ses véhicules au prix inférieur à
47 000 euros et produit dans cette usine hongroise.
Une capacité de 300 000 véhicules par an
BYD avait officialisé la création de cette usine en
décembre 2023, avant de signer un accord
préliminaire pour le terrain dès janvier 2024. Selon les
informations publiées à l’automne 2025, le chantier avance
conformément au calendrier initial. Bien que
BYD ait envisagé un lancement dès fin 2025, la production
effective a été décalée de quelques mois pour parfaire la mise au
point des lignes d’assemblage. BYD semble être dans les délais, ce
qui est toujours une bonne nouvelle pour un projet aussi
important
L’usine de Szeged aura une capacité annuelle maximale de
300 000 véhicules. Dans un premier temps, elle
fonctionnera en régime partiel, le temps de
stabiliser la production et d’étoffer la gamme. Le
BYD Dolphin Surf, également connu sous le nom
de Seagull ou Atto 1 selon les
marchés, sera le premier modèle produit en Europe.
Il sera rejoint par d’autres véhicules électriques du catalogue,
dont les Atto 3,
Dolphin, Seal et Seal
U.
BYD s’ancre durablement sur le marché européen
Avec cette usine, BYD poursuit une stratégie claire :
s’implanter durablement en Europe et réduire sa
dépendance vis-à-vis de la Chine pour la fabrication de ses
modèles. Ce mouvement s’inscrit aussi dans un contexte
réglementaire plus strict, où les autorités européennes surveillent
de près les importations de véhicules chinois, afin d »éviter une
concurrence perçue comme déloyale par certains.
Cette production locale devrait ainsi renforcer la
légitimité de BYD auprès des consommateurs européens, tout
en lui offrant la possibilité d’ajuster rapidement ses modèles aux
attentes du marché. Pour le constructeur de Shenzhen, déjà premier
vendeur mondial de voitures électriques devant Tesla au premier
semestre 2025, cette étape marque le début d’une nouvelle
ère industrielle sur le continent.