La Ville de Grenoble a décidé de dur­cir le ton concer­nant l’ex-espace cultu­rel de La Bobine qui a fermé ses portes en juin et est occupé par des acti­vistes et des mili­tants depuis le 18 sep­tembre 2025. Après avoir « ins­tam­ment » prié les occu­pants de quit­ter les lieux cou­rant octobre, la muni­ci­pa­lité a ainsi offi­ciel­le­ment lancé, lundi 8 décembre, la pro­cé­dure d’évacuation de La Bobine, ce sous 48 heures.

C’est ce qu’elle a annoncé, le len­de­main, dans un point de situa­tion, après des mois de dia­logue infruc­tueux avec les occu­pants de ce bâti­ment lui appar­te­nant, situé au cœur du parc Paul-Mistral. La Ville rap­pelle par ailleurs que plu­sieurs pro­po­si­tions alter­na­tives avaient été faites dès sep­tembre pour per­mettre aux occu­pants de pour­suivre leurs acti­vi­tés dans un autre bâti­ment muni­ci­pal, ce « sans qu’au­cune ne soient jamais accep­tée par les occu­pant-es », déplore-t-elle.

Soirée "Cabaret des luttes" devant La Bobine à Grenoble, occupée par des militants, le 2 octobre 2025. © Muriel Beaudoing - Placegrenet.fr

Soirée « Cabaret des luttes » devant La Bobine à Grenoble, occu­pée par des mili­tants, le 2 octobre 2025. © Muriel Beaudoing – Placegrenet​.fr

Cette déci­sion muni­ci­pale inter­vient dans un contexte déjà tendu, mar­qué par l’abandon, en novembre, du pro­jet de reprise ini­tia­le­ment porté par un col­lec­tif cultu­rel qui avait pré­féré jeter l’éponge.

Pour jus­ti­fier sa posi­tion, la muni­ci­pa­lité estime que désor­mais les condi­tions d’occupation des lieux, qu’elle juge for­te­ment dégra­dés, « ne per­mettent plus de garan­tir la sécu­rité des per­sonnes et des biens ». Elle va même plus loin. Pour elle, « tous les élé­ments sont réunis pour qu’un drame se pro­duise », du fait de l’oc­cu­pa­tion illé­gale actuelle.