La famille Hennebert relance son aventure biscuitière avec Délices des Anges, après la liquidation de La Cure Gourmande. Dans leur fabrique de Gigean, ils ont imaginé l’Écusson, biscuit au zeste d’éremorange et aux farines locales, destiné à devenir l’emblème culinaire de la ville.

Auriane est comme qui dirait tombée dedans lorsqu’elle était toute petite. La jeune femme de 27 ans et son frère Amaury, de six ans son cadet, ont désormais en charge d’écrire une nouvelle page de l’aventure familiale Hennebert. Une aventure aux parfums de biscuit et de confiserie, évidemment. « L’odeur que je connais depuis petite. Je suis née dans cet univers ! », confie la jeune femme au milieu des boîtes émaillées, dans l’univers intemporel de la boutique ouverte il y a deux ans rue de la Loge.

Se recentrer, après La Cure Gourmande

Après la liquidation puis le rachat de La Cure Gourmande, enseigne historique fondée en 1989 sur le bassin de Thau, les Hennebert ont décidé de se recentrer, tout en perpétuant leur savoir-faire. Les neuf magasins qui n’appartenaient pas à la filière principale sont devenus Délices des Anges. « En passant d’une cinquantaine de points de vente à moins d’une dizaine, on a retrouvé la liberté de créer », détaille Auriane Hennebert.

Biscuits pur beurre, farines locales, chocolat audois… Délices des Anges produit ses biscuits dans sa fabrique de Gigean. « C’est mon papa qui imagine toutes les recettes, c’est lui aussi qui dessine les collections pour nos coffrets. C’est le créatif de l’équipe. »

L’Écusson, un biscuit à la conquête de Montpellier

Depuis quelques semaines, un vieux projet d’Édouard Hennebert, le père, a enfin vu le jour. Celui d’une douceur spécialement conçue pour Montpellier, et que toute la famille espère voir devenir l’emblème culinaire de la ville. Baptisé l’Écusson, le biscuit s’appuie sur les farines du moulin de Sauret, installé à Montpellier dans le quartier des Aubes depuis plus de 800 ans. Les Hennebert y ont ajouté des amandes, des éclats de caramel, du sel de Camargue mais surtout un zeste d’éremorange, cultivé sur la propriété familiale. « C’est un agrume rare, originaire d’Australie. Nous sommes l’un des trois seuls producteurs de ce fruit en France. »

Lancé fin octobre, l’Écusson espère s’imposer sur les tables des fêtes. « Noël, c’est clairement la plus grosse période pour nous. On ne peut pas se louper », reconnaît Auriane Hennebert, au milieu des cartons de livraison. « L’enjeu, c’est de parvenir rapidement à en faire une référence, notamment dans les cafés et les restaurants de Montpellier. » C’est le défi de son frère Amaury, en charge du développement de la marque auprès des entreprises. La jeune femme, elle, a délaissé le monde de la bijouterie pour animer les neuf boutiques : deux à Montpellier, rue de la Loge et au sein du centre commercial du Polygone, une au Cap d’Agde, quatre dans le Gard, une à Marseille et une dernière dans les Alpes-Maritimes.