Alors que la bronchiolite est déjà installée en phase épidémique dans le Grand Est, la grippe, elle, avance doucement mais surement. Actuellement en phase pré-épidémique, notre région devrait connaître son pic de contaminations d’ici deux à trois semaines. Pharmaciens et autorités sanitaires sont unanimes : pour être protégé à Noël, l’injection doit se faire maintenant.
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Le compte à rebours est lancé. Si les indicateurs de la Covid-19 restent faibles et stables, ceux des autres virus de l’hiver commencent à s’affoler. Selon le dernier bulletin de Santé Publique France daté du 3 décembre 2025, le Grand Est est désormais classé en phase épidémique pour la bronchiolite, tout comme sept autres régions de l’Hexagone.
Concernant la grippe, la situation évolue rapidement. Si l’Île-de-France, la Normandie et la Nouvelle-Aquitaine sont déjà en épidémie déclarée, le Grand Est demeure pour l’instant en phase « pré-épidémique ». Mais ce répit s’annonce de courte durée.
Pourquoi cette urgence à se faire vacciner cette semaine ? « Le vaccin met 7 à 10 jours avant d’être efficace, il est donc encore temps de se faire vacciner pour être protégé notamment pour les fêtes », explique Laurie Mettavant, pharmacienne à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), au micro de France 3 Lorraine, « l’épidémie risque d’arriver d’ici 2 à 3 semaines dans le Grand Est avec les personnes qui voyagent et se réunissent ». Se faire vacciner aujourd’hui, c’est donc s’assurer une immunité au moment où les bises s’échangeront sous le sapin.
Les gens se rendent compte de l’importance de se protéger
Laurie Mettavant, phramacienne
Marquée par la virulence de la grippe l’année dernière, qui avait causé plus de 17 000 décès en France, « les gens se rendent compte de l’importance de se protéger », constate Laurie Mettavant, « on a une augmentation de 30% des vaccinations en officine ». À la même période, l’an dernier, 8,5 millions de doses avaient été délivrées en pharmacie contre 10 millions cette année.
Cet engouement a d’ailleurs provoqué quelques sueurs froides il y a une quinzaine de jours. « On s’est retrouvé à puiser sur les fins de nos stocks beaucoup plus tôt que les années précédentes », confie la pharmacienne. Mais la situation est désormais rétablie. Les pharmacies ont recommandé des doses et l’État dispose d’une réserve stratégique d’un million d’unités mobilisables si besoin. « Aujourd’hui, il n’y a aucun risque de pénurie, on est bien équipé », rassure Laurie Mettavant.
Si la vaccination reste le rempart le plus efficace contre les formes graves, Santé Publique France rappelle que la protection ne s’arrête pas à la piqûre.
Face à la triple menace Grippe-bronchiolite-Covid, les gestes barrières demeurent d’actualité : lavage des mains fréquent, aération des pièces et port du masque en cas de symptômes ou dans les lieux fréquentés.
La vaccination est gratuite pour les publics à risque : tous les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes obèses et de nombreux malades chroniques. Elle l’est aussi pour d’autres catégories, comme la plupart des soignants.