Par

Lisa Rodrigues

Publié le

9 déc. 2025 à 17h19

L’histoire se termine bien. Lundi 1er décembre, une famille de six personnes, dont quatre enfants, s’est installé dans un camp de fortune devant le collège Vercors à Grenoble où deux des enfants sont scolarisés. Selon les parents d’élèves et professeurs, la famille n’a aucune solution de logement durable, pourtant demandé en septembre dernier dans le cadre de sa demande d’asile.

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Lundi 8 décembre, une « issue positive » a été trouvée pour la famille, se réjouit le collectif RESF (Réseau éducation sans frontières) de l’Isère.

« La famille bénéficie aujourd’hui d’un logement »

En effet, après une rencontre lundi avec l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), « la famille bénéficie aujourd’hui d’un hébergement en CADA [centre d’accueil pour demandeur d’asile, NDLR] auquel elle a droit », indique le collectif dans un communiqué.

Initialement, RESF souhaitait mettre à l’abri la famille dans le gymnase du collège. « On nous a répondu que les forces de l’ordre pourraient être envoyées pour déloger les occupants et qu’un dépôt de plainte pour intrusion serait effectué contre toutes les personnes présentes dans l’établissement. »

Le collectif demande ainsi un « engagement » des autorités compétentes pour laisser la possibilité de mettre à l’abri des familles dans le besoin au sein des établissements scolaires.

« Le logement est un droit garanti aux enfants par plusieurs textes juridiques, tant internationaux que nationaux. L’État et le Département ont chacun des responsabilités dans la mise en œuvre de ce droit. »

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D’autres enfants potentiellement concernés

Pour autant, le cas de cette famille n’est pas isolé. « Nous sommes inquiets quant à la situation précaire en termes d’hébergement de plusieurs autres de nos élèves. Et cette situation dépasse largement notre seul collège », rappellent les parents d’élèves et professeurs mobilisés.

Ce n’est d’ailleurs pas la seule action « choc » pour le droit au logement menée dernièrement dans l’agglomération de Grenoble.

Fin novembre, une soixantaine de personnes a pris possession du siège de la Métropole pour réclamer un logement d’urgence, après l’expulsion de familles dans le quartier de la Villeneuve. Une occupation à l’initiative de diverses associations, soutenue par RESF.

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