Par
Brian Le Goff
Publié le
9 déc. 2025 à 16h07
« Une violente agression physique » a eu lieu au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin, lundi 8 décembre, indique le syndicat FO Justice dans un communiqué transmis aux médias, dont actu Rennes.
À 8h35, lors du départ en promenade, un surveillant ouvre la cellule d’un détenu au sein de la maison d’arrêt 2. Il constate que ce dernier se trouve sur son lit. Alors que l’agent va souhaite refermer la porte, le prisonnier se lève brusquement et tente de sortir sa poubelle.
Face à un refus, le prisonnier s’emporte
« Notre collègue lui explique calmement que ce n’est pas l’heure et qu’il pourra la sortir plus tard dans la journée », retrace le bureau local FO du CP Rennes-Vezin.
Le détenu ne l’entend pas de cette oreille-là et s’emporte violemment. Le surveillant retente de fermer la porte, mais l’homme la pousse brusquement. Cette dernière frappe l’agent en plein visage. Le prisonnier se jette sur lui et lui assène « plusieurs coups de poing » au même endroit.
D’autres surveillants interviennent et l’auteur des coups est maîtrisé et immédiatement conduit au quartier disciplinaire. Le surveillant pénitentiaire se rend, lui, à l’infirmerie.
Arcade ouverte et prise en charge ophtalmologique
Au vu de ses blessures, le médecin décide de l’envoyer à l’hôpital. L’agent est hospitalisé avec une arcade ouverte et une perte de la vision d’un de ses yeux, nécessitant un passage par les urgences puis une prise en charge en service ophtalmologique.
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Un détenu récidiviste
Le syndicat FO Justice explique que le détenu, « présentant des troubles psychiatriques », mis en cause est arrivé dans l’établissement rennais le 15 octobre dernier, déjà suite à une agression sur du personnel au centre pénitentiaire de Nantes : « Il s’agit donc d’un individu coutumier des faits, incapable de supporter la frustration et l’autorité. Il avait par ailleurs déjà effectué plusieurs séjours en UHSA (Unité hospitalière spécialement aménagée). »
Une fois de plus, un détenu qui n’a clairement pas sa place en détention ordinaire agresse violemment un agent. Les alertes sont connues, les profils identifiés… Mais, les décisions adaptées ne sont pas prises. Quand la prise en charge psychiatrique fait défaut, ce sont les surveillants qui en paient le prix !
Syndicat FO Justice
FO Justice exige le transfert du détenu après sa peine intégrale de quartier disciplinaire.
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