Placée en garde à vue samedi pour des faits de violence sur son fils de 6 ans dans un TGV, une femme de 42 ans devra effectuer « un stage de responsabilité parentale » tandis que son fils fait l’objet d’une « ordonnance de placement provisoire », a annoncé le procureur de Meaux lundi 8 décembre 2025.

Les faits se sont déroulés dans un TGV ralliant Lille à Nîmes. Plusieurs témoins ont indiqué que la mère aurait saisi son fils de 6 ans par les cheveux pour le remonter sur son siège, avant de lui claquer la tête contre la tablette à trois reprises après que l’enfant a renversé par accident du soda sur une passagère.

L’enfant confié à l’Aide sociale à l’enfance

La femme, originaire de Polynésie française et domiciliée à Nîmes (Gard), a été interpellée en gare de Marne-la-Vallée et placée en garde à vue au sein du commissariat de Chessy-Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), a indiqué le procureur Jean-Baptiste Bladier dans son communiqué.

À son issue, la justice a « notifié une mesure de classement sous condition d’accomplir, à ses frais, un stage de responsabilité parentale » et une « ordonnance de placement provisoire » a été délivrée concernant l’enfant. Orphelin de père, il a été confié à l’Aide Sociale à l’enfance du département de Seine-et-Marne dans le cadre d’un accueil dit « de 72 heures ».

Sarah El Haïry, haute-commissaire à l’Enfance, a réagi dans un message posté sur X dimanche. « Grâce à leur alerte, un enfant victime de violences a pu être mis à l’abri, actuellement confié à l’Aide sociale à l’enfance », a-t-elle écrit.

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La mère « très affectée », selon son avocate

Selon l’avocate commise d’office qui l’a accompagnée au début de la procédure, Me Sophia Rizk, la mère de famille « apparaissait très affectée » et « regrette énormément ». Auprès de l’Agence France-Presse, elle décrit une femme « très isolée », dans une « détresse sociale et psychologique » et qui était « épuisée » à l’issue d’un voyage et d’un week-end très éprouvant pour elle et son fils. Elle estime par ailleurs que la presse a quelque peu « grossi » les faits reprochés à la mère.