Le projet est baptisé «Un Grand Parc». Son initiateur, Emmanuel Grégoire, est candidat socialiste pour les prochaines municipales parisiennes, et il est favorable à la vente du Parc des princes au Paris Saint-Germain, sujet de crispation entre l’actuelle mandature et le club champion d’Europe. Alors que les négociations sont actuellement au point mort, l’ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo souhaite soumettre «deux options» au Conseil de Paris pour débloquer la situation : un bail de longue durée ou une cession pure et simple de l’enceinte.

«Oui, maire, la vente est une option que je proposerai au Conseil de Paris», assure l’élu dans un entretien paru ce mardi 9 décembre dans l’Equipe, marquant une rupture avec la ligne actuelle de la municipalité. La ville est en froid depuis plusieurs années avec les dirigeants du PSG, qui souhaitaient racheter le stade pour mener à bien leurs travaux d’aménagement et d’agrandissement, afin notamment de passer d’une jauge de 48 000 à 60 000 places. Face au refus persistant de la mairie, le patron qatari du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait annoncé en février 2024 vouloir quitter la capitale. Dix sites franciliens avaient alors manifesté leur intérêt pour accueillir le club.

Cette éventuelle cession serait toutefois encadrée par des clauses strictes, interdisant notamment le «naming» pour préserver l’appellation «Parc des princes» et obligeant le site à rester un stade de football, même en cas de faillite du club ou de revente par l’actionnaire. La ville conserverait par ailleurs un «droit prioritaire de rachat» et exigerait une protection patrimoniale du bâti.

Au-delà du stade, Emmanuel Grégoire dit porter le projet «Nouveau Parc des princes» incluant la couverture d’une partie du périphérique pour créer un jardin et le développement d’une zone commerciale à la Porte de Saint-Cloud pour augmenter les revenus du club.

Ce programme immobilier permettrait au PSG de développer des activités économiques (musée, loisirs) tout en finançant la rénovation d’équipements sportifs de proximité, comme des gymnases souterrains. «Je souhaite dire aux Parisiennes et Parisiens qui souhaitent que le PSG reste au Parc des princes que c’est possible», conclut le candidat, qui espère concrétiser ce projet «dès 2026». Le club, n’a pour l’heure, pas réagi à cette éventualité.