80 ans après la libération des camps nazis, le lycée Poincaré de Nancy accueille jusqu’au 13 décembre une exposition sur celui de Mauthausen, en Autriche. Elle s’inscrit dans le cadre du devoir de mémoire, alors que le nombre de survivants est de plus en plus faible.
Poursuivre le devoir de mémoire sur l’horreur des camps nazis, c’est l’objectif de l’exposition « La part visible des camps : Mauthausen ». Elle se pose jusqu’au 13 décembre au lycée Henri Poincaré à Nancy. Elle est portée par les bénévoles de l’Amicale de Mauthausen, 80 ans après la libération du camp de concentration en Autriche.
« Rappeler les faits, rien que les faits »
Devant ses élèves, la professeure d’histoire-géo Véronique Sinich prévient d’emblée. « Certaines photographies sont horribles. Si c’est difficile pour vous, détournez le regard. » Travail forcé, humiliations, cadavres… Ces 200 photographies sont exposées dans le hall du lycée Poincaré, et témoignent de la barbarie nazie. Perrine, qui les découvre, comprend mieux l’avertissement de son enseignante. « On n’a pas vécu tout [ça]. Ce sont vraiment des photos difficiles, elles portent vraiment l’horreur de ce qui s’est passé dans les camps. »
Des images exceptionnelles, volées puis cachées à l’époque par des déportés avec l’aide d’un civil autrichien. 80 ans plus tard, elles font le tour des établissements scolaires. Un travail indispensable, encore aujourd’hui, selon la professeure Véronique Sinich. « Vous n’ignorez pas les années 80-90, le révisionnisme, le négationnisme, et avec la situation actuelle, l’antisémitisme rampant. C’est important de rappeler les faits, rien que les faits. Ici, ils sont étayés par des photographies. »
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