C’est un sujet qui peut paraître anodin et technique, mais qui s’apparente à un vrai casse-tête pour les chefs d’entreprise : comment rouler plus vert en entreprise ? Comment oublier les carburants fossiles et émettre moins de CO2, responsable du changement climatique ? Ces questions, Eurêko !, l’émission éco du Télégramme et du Mensuel de Rennes, les a posées à Éric Challan Belval, le président de La Feuille d’érable. Une PME rennaise qui jongle entre plusieurs activités, comme la collecte et le recyclage des déchets, et a investi 2,5 M€ pour convertir 15 camions et fourgons au biogaz (bioGNV).
Car pour collecter les déchets, l’entreprise (4 M€ de chiffre d’affaires en 2024 et 90 salariés, dont une partie en insertion) a besoin de véhicules. « Nous étions déjà sur des normes environnementales élevées. Mais la flotte va avoir sept ans et généralement, tous les sept ans, on essaie de réfléchir à la renouveler », explique Éric Challan Belval, par ailleurs président du Medef 35. C’est à cette occasion que la possibilité d’investir dans des alternatives » aux carburants fossiles a été envisagée.
Le biogaz, un choix économique
Une fois les devis réalisés, c’est le biogaz, issu de la méthanisation locale, qui l’emporte. « Évidemment nous avons rêvé de l’électrique […] Mais le constat pragmatique, c’est qu’un véhicule électrique coûte 2,7 fois plus cher qu’un véhicule au gaz. » Un différentiel difficilement absorbable par une PME, qui risque, par ricochet, d’augmenter ses prix et donc de diminuer sa compétitivité et de voir des marchés s’envoler. Le biogaz n’est toutefois pas « un choix triste », assure Éric Challan Belval, tout en reconnaissant que « c’est l’économie qui a poussé à ce choix ».