C’était une des grandes affiches promises dans la saison culturelle du Zénith de Saint-Étienne et on peut dire qu’elle fut largement à la hauteur, renversante !

La chanteuse Santa, quelques jours après son parrainage du Téléthon, faisait étape à Saint-Étienne pour l’une des plus spectaculaires tournées contemporaines. L’ex du groupe électro-pop Hyphen Hyphen a littéralement transformé le Zénith en une piste d’acrobaties, comme un funambule sous son chapiteau, devant plus de 7 000 spectateurs.

Elle arrive suspendue, la tête à l’envers et interprète « Chanter le monde ». Avec ses deux musiciens, elle enchaîne sur « Eva » avant de reprendre les titres de son dernier album : « Les larmes ne coulent pas » ou encore « La différence ».

« Ce n’est pas un concert, c’est du grand spectacle »

Elle fait virevolter son piano dans les airs, reprends « Vivre pour le meilleur » de Johnny Hallyday comme elle l’avait interprété aux jeux olympiques de Paris, se retrouve soufflée par d’immenses ventilateurs et sort d’entre les flammes de la scène. Le zénith est bouillonnant. À tel point que les plombs ont presque failli sauter : « C’est la première fois que ça nous arrive, on va meubler !  » s’est amusée la chanteuse. « Ce n’est pas un concert, c’est du grand spectacle », soulignait Martine dans les travées.

Bouleversante sur « Qui a le droit », où l’on retrouverait presque la plume de Brel, l’artiste explore toute la palette interprétative et vocale. Elle se livre sans interruption, tout a l’air facile et pourtant, c’est de la haute précision. Certains clins d’œil de mise en scène (comme cette immense croix qui surgit de la fosse) font penser à Mylène Farmer qu’elle se plaît à reprendre dans un medley avec Michel Berger.

Dans la salle, le public ne sait plus où donner de la tête, encourage la chanteuse à s’en époumoner, tape le rythme et fait scintiller les gradins.

Santa frappe un grand coup dans le milieu musical, n’en déplaise à ceux qui la trouvent trop gesticulante. C’est millimétré, c’est vocal, c’est vertigineux. « Recommence-moi !  »