Martine Médecin, fille et petite-fille des anciens maires de Nice Jacques et Jean, assure ne pas avoir été informée en amont de la commémoration organisée par la municipalité.
Les soixante ans de la mort de Jean Médecin, ancien maire emblématique de Nice (Alpes-Maritimes), tournent à la polémique depuis que sa petite-fille, Martine Médecin, a dénoncé une «récupération politique» de l’actuel édile Christian Estrosi. Sur les réseaux sociaux, elle assure ne pas avoir été informée en amont par la municipalité de l’organisation d’une cérémonie commémorative, ce qu’elle juge «inadmissible, inconcevable voire révoltant».
La descendante Médecin, petite-fille et fille des maires Jean et Jacques, a ainsi fait part de son «ras-le-bol des sempiternelles récupérations politiques, toujours à quelques encablures des élections». «Mon seuil de tolérance est atteint», raille-t-elle dans une publication largement commentée sur son compte Facebook. Elle vise Christian Estrosi (Horizons), «un personnage qui n’a de cesse que de détruire tout ce que mon père a bâti pour effacer toute trace de ce dernier», poursuit-elle en référence à la démolition du palais des congrès Acropolis.
Martine Médecin ne cache pas être proche du député niçois Éric Ciotti (UDR), qu’elle soutiendra aux prochaines municipales à Nice. «Je reproche des choses à Christian Estrosi, mais là, il s’agit de ma famille. Je ne me serai pas opposé à cette commémoration, mais au moins, prévenez-moi !», explique-t-elle au Figaro.
Invitation
Un courriel d’invitation du protocole de la ville de Nice lui a été envoyé le vendredi 5 décembre ainsi qu’une lettre en date du 4, pour cette cérémonie qui doit se tenir le 18 à 8h30. Dans la missive, Christian Estrosi qualifie Jean Médecin de «grand serviteur de la cité» et de «maire visionnaire». Mais Martine Médecin déplore le fait de ne pas avoir été prévenue plus tôt de cette cérémonie publique.
Elle fait savoir qu’elle ne se rendra pas à ce rassemblement avec un dépôt de gerbes devant le buste de Jean Médecin, situé à l’angle de l’avenue de Verdun et de la promenade des Anglais. À Nice, l’héritage «médeciniste» est souvent évoqué et revendiqué alors que l’artère principale de la ville et un arrêt de tramway portent le nom de Jean Médecin, maire de 1958 jusqu’à la fin de ses jours le 18 décembre 1965, à qui a succédé son fils Jacques (1966-1990).