09/12/2025 – 12:10





Lundi 8 décembre au Park Hotel de Grenoble, Valentin Gabriac, entouré de Thierry Pérez, délégué départemental du Rassemblement National et député, a lancé officiellement sa campagne pour les municipales de 2026. Il a exposé sa vision d’une ville redressée, axée sur la sécurité et la relance économique, tout en critiquant le maire sortant Eric Piolle et certains de ses rivaux.

Assis derrière une table sobrement décorée d’affiches de Marine Le Pen et de Jordan Bardella, Valentin Gabriac n’a pas tardé à poser les bases de sa campagne : « Nous avons réussi à constituer une liste complète, et plus tôt que prévu. » Une liste de 58 candidats paritairement répartis, qu’il décrit comme un mélange de militants historiques et de citoyens de la société civile «  qui en ont marre de la gauche et de cette droite molle  ». Pour lui, Grenoble est « dans une mauvaise situation budgétaire, sécuritaire, économique, au niveau de l’image également ».

Thierry Pérez, délégué départemental du Rassemblement National, a renchéri : « Les municipales, c’est l’une des élections les plus difficiles. On est tout de suite démasqué si on ne dit pas des choses que l’on pense et si on ne dit pas des choses cohérentes. » Une manière de rappeler que la crédibilité de Gabriac sera scrutée dès les premiers jours de campagne.

Sécurité et propreté des rues : priorité absolue

La sécurité occupe une place centrale dans l’intervention du candidat. Gabriac promet de réarmer la police municipale « physiquement, mais aussi moralement », et d’installer une mairie « pro-sécurité ». Les critiques envers Eric Piolle fusent : « Monsieur Piolle n’a pas été un maire pro-sécurité. La ville est sinistrée et a besoin d’un vrai renouveau. » Selon le candidat, les problèmes ne se limitent pas au narcotrafic, mais englobent « les incivilités, les cambriolages et toutes les difficultés que rencontrent les Grenoblois honnêtes qui veulent vivre sereinement ».

Thierry Pérez souligne le rôle du maire dans ce domaine : « Le maire est le garant de la sécurité. Il ne peut pas se contenter de regarder, il doit se battre pour sa commune, pour obtenir des effectifs policiers supplémentaires et les moyens nécessaires. » Une déclaration qui préfigure la ligne dure de Gabriac sur ce sujet.

Relance économique et identité locale

Le deuxième axe de la campagne repose sur la relance économique et commerciale de Grenoble. Gabriac se montre très critique envers le centre-ville : « Il y a trop de commerces vacants, trop de vitrines fermées. Nous voulons que les commerces reviennent à Grenoble. » Pour cela, il propose une baisse de la fiscalité et des dispositifs incitatifs, ainsi qu’une lutte contre les tags et l’insalubrité.

La ville, selon lui, a un potentiel inexploité : « Nous avons une grande ville avec un savoir-faire technologique, le CEA, un pôle universitaire et scientifique. Elle a un potentiel immense, et cette ville, je l’aime, c’est la mienne. » Une déclaration qui mêle attachement personnel et projection politique, visant à capter l’identité locale comme moteur de campagne.

Qui est Valentin Gabriac ?

Valentin Gabriac, 33 ans, est un Grenoblois de longue date, son père commercial, sa mère professeure de piano il revendique un attachement profond à sa ville. Après avoir grandi à Meylan et suivi ses études à Grenoble, il y est revenu pour porter la liste du Rassemblement National aux municipales de 2026. Il était jusqu’ici attaché parlementaire de Thierry Perez, député de la 10ème circonscription de l’Isère. 

« Eric Piolle a divisé les Grenoblois entre eux »

Gabriac n’a pas hésité à interpeller directement ses rivaux. L’ancien maire Alain Carignon est ainsi questionné sur son positionnement électoral futur : « Quelle serait sa position face à un candidat RN au second tour ? Appellerait-il à voter Rassemblement National, Parti socialiste, ou s’abstiendrait-il ? » Gabriac met également en avant la division laissée par Eric Piolle : « Les automobilistes et les cyclistes, les propriétaires et les locataires, les étudiants et les classes supérieures… il a divisé les Grenoblois entre eux. »

Selon lui, la liste qu’il dirige doit redonner de la cohérence et de la pluralité dans une ville trop fragmentée : « Nous voulons rapporter et ramener de la démocratie, de la tolérance, dans cette ville qui a été trop divisée et trop sectaire. »

Une campagne encadrée et orientée national

Si Gabriac insiste sur le programme local, il n’oublie pas le volet national. Des alliances sont envisagées, notamment avec l’UDR d’Éric Ciotti, et le parti prévoit de jouer de ses réseaux départementaux et européens pour soutenir la candidature. « Nous avons une étiquette politique claire et une dynamique qui nous permettra d’accéder au conseil municipal et de porter la voix des Grenoblois méprisés par M. Piolle », assure-t-il. 

 

⤵️ Les interviews de Valentin Gabriac, candidat à la mairie de Grenoble et Thierry Pérez, délégué départemental du RN