Après avoir testé le marché français en ouvrant un premier pop-up store pour commercialiser ses kimonos élégants en février 2024, la griffe nippone Yamato s’installe à nouveau dans le Marais à Paris, cette fois avec une boutique permanente, où elle revisite l’art du vêtement japonais.

Yamato a inauguré à la mi-avril à Paris son premier flagship hors du JaponYamato a inauguré à la mi-avril à Paris son premier flagship hors du Japon – Yamato

Direction ce quartier branché de la capitale, qui regorge de magasins de mode. Yamato vient d’inaugurer son vaisseau amiral au numéro 25 de la rue du Bourg-Tibourg, un bâtiment historique à la devanture en bois, datant du XVIIIe siècle, situé dans le IVe arrondissement.

Parquet à chevrons, plantes verdoyantes, livres… Ce flagship de 82 mètres carrés, à la déco minimaliste, combine l’histoire de la bâtisse parisienne avec une ambiance japonaise épurée. Au sol, on retrouve un grand tapis gris chiné, confectionné dans la préfecture de Yamagata au Japon, et au plafond, des panneaux lumineux en papier washi blanc originaires de la préfecture de Saga.

Faire un « pont » avec les autres cultures

Une première expansion en dur, hors du Japon, pour cette maison d’héritage, qui cherche à séduire le marché tricolore avec ses pièces sophistiquées twistées par des détails contemporains comme des motifs fleuris, dont la gamme de prix est comprise entre 370 et 1.300 euros. En complément des kimonos, Yamato y expose ses pantalons ou encore ses vestes satinées brodées dans le dos, dont les amateurs de pop culture sont friands.

Dans cette première boutique en propre, qui a été dessinée par le designer japonais ​Kuniyuki Okuyama, la marque fondée en 1917 à Tokyo a scindé l’espace en deux univers distincts (répartis sur deux étages) pour mettre en lumière ses deux offres: les labels ​Kimono Arch (auparavant baptisé Kimono by Nadeshiko) et Y. & Sons. 

Le pari des deux labels de Yamato est de moderniser le kimono afin de faire un 'pont' avec le reste du mondeLe pari des deux labels de Yamato est de moderniser le kimono afin de faire un « pont » avec le reste du monde – Yamato

« Nous voulons changer la perception du kimono, qui est encore largement vu comme un vêtement traditionnel, pas seulement aux yeux des Japonais, mais pour les personnes du monde entier, quels que soient leur nationalité, leur genre, leur âge et leurs capacités physiques », a souligné dans un communiqué de la marque Takayuki Yajima, le PDG du groupe Yamato. 

En présentant à Paris les collections printemps-été 2025 de Kimono Arch (fondée en 2004) et Y. & Sons (lancée en 2015), l’entreprise japonaise veut ainsi célébrer le potentiel versatile du kimono, en le repositionnant comme un essentiel de la garde-robe contemporaine, un vêtement facile à entretenir, « aussi polyvalent qu’un t-shirt blanc », et qui peut être associé à de nombreux accessoires, afin de faire un « pont » avec les autres cultures. 

Dans cette première boutique permanente, Yamato commercialise ses kimonos iconiques mais également une offre d'accessoires de marques amies japonaisesDans cette première boutique permanente, Yamato commercialise ses kimonos iconiques mais également une offre d’accessoires de marques amies japonaises – Yamato

« Par le biais d’échanges culturels, en s’inspirant des vêtements ethniques traditionnels et de l’artisanat du monde entier, nous cherchons à relier le Japon et le reste du monde par le biais du kimono », ajoute le dirigeant, petit-fils du fondateur de l’entreprise tokyoïte.

Côté accessoires, on retrouve pléthore de pièces créées par des griffes japonaises, comme des chapeaux taillés dans des tissus de kimono signés Kijima Takayuki, des souliers Aurora Shoe, des sandales de Jutta Neumann New York, de la maroquinerie de 52 By Hikarumatsumura, des chaussettes tabi de Kiwanda, ainsi que des parapluies de Fox Umbrellas et des portefeuilles griffés Comme des Garçons.

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