Trois jours après une entrevue à Londres pour serrer les rangs autour de Volodymyr Zelensky, une nouvelle réunion de la «coalition des volontaires», qui rassemble des soutiens de Kyiv, aura lieu jeudi après-midi, a fait savoir le gouvernement français ce mercredi 10 décembre. Ce nouveau rendez-vous entre dirigeants, coprésidé en visio par la France et le Royaume-Uni, «permettra d’avancer sur les garanties de sécurité à offrir à l’Ukraine et la contribution importante des Américains», a expliqué la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, à la sortie du Conseil des ministres autour d’Emmanuel Macron à l’Elysée.

Cette annonce intervient quelques heures après une alerte émise par l’institut de recherche allemand Kiel Institute sur l’aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l’Ukraine. Ce soutien pourrait atteindre son plus bas niveau en 2025, a prévenu l’organisme ce mercredi matin. Les Européens, qui en fournissent désormais l’essentiel, ne parvenant plus à compenser l’arrêt de l’aide américaine.

Avant de se désengager, à l’initiative de Donald Trump de retour à la Maison Blanche en janvier 2025, les Etats-Unis fournissaient plus de la moitié de l’aide militaire. Si les Européens sont dans un premier temps parvenus à compenser, ils ont ensuite flanché depuis le début de l’été, selon le Kiel Institute. «Si ce ralentissement se poursuit dans les mois à venir, 2025 deviendra l’année présentant le moins de nouvelles allocations d’aide pour l’Ukraine» depuis 2022, a prévenu le patron du Kiel Institute.

Sur les dix premiers mois de 2025, 32,5 milliards d’euros d’aide militaire ont été alloués à l’Ukraine, essentiellement par l’Europe. En seulement deux mois, les alliés de l’Ukraine devraient allouer plus de 5 milliards d’euros pour égaler la plus faible année (37,6 milliards alloués en 2022) et plus de 9 milliards pour s’inscrire dans la moyenne de 41,6 milliards annuels versés entre 2022 et 2024. Or de juillet à octobre, seulement 2 milliards d’euros ont été alloués en moyenne chaque mois.

Selon les chercheurs du Kiel Institute, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont doublé voire triplé leurs contributions respectives, tandis que le soutien de l’Italie a baissé de 15 % et que l’Espagne n’a alloué aucune nouvelle aide militaire en 2025.