L’adjointe au maire du groupe Écologistes pour Montpellier, Marie Massart réagit après la vive altercation avec Coralie Mantion le 6 décembre dernier. Une querelle qui illustre bien les dissensions radicales entre les élus écologistes demeurés fidèles à la majorité municipale et les élus EELV passés dans l’opposition.
Le rassemblement des écologistes organisé récemment place Max-Rouquette à Montpellier, en vue des municipales de 2026, devait se dérouler dans un esprit de convivialité. Il a finalement été marqué par une violente altercation, au cœur de laquelle se retrouve Marie Massart, militante et élue, qui a décidé de porter plainte.
Dans un témoignage adressé à la presse, cette dernière se dit « choquée et consternée ». Elle affirme que le rassemblement, qui réunissait des militants de gauche et écologistes, se déroulait « joyeusement et paisiblement » lorsqu’un différend est survenu autour d’un vélo-cargo utilisé pour le transport de matériel. Deux personnes du collectif Printemps Montpelliérain, Coralie Mantion et Nordine Maktoubi, auraient alors, selon elle, voulu en prendre possession.
« Une agression » en règle
Ce qui aurait pu être réglé simplement a dégénéré. Marie Massart évoque un « coup de force délibéré », en présence notamment d’un représentant syndical et d’une élue d’opposition. Se tenant à l’écart de l’altercation, elle décide de filmer la scène avec son téléphone « pour pouvoir en témoigner ». C’est à ce moment-là, affirme-t-elle, que Coralie Mantion se serait précipitée sur elle pour lui arracher son téléphone, la brutalisant malgré ses protestations.
« Je lui disais d’arrêter, car je venais de subir une opération chirurgicale, ce qui ne l’a pas arrêtée », dit-elle, contestant par ailleurs « tout tirage de cheveu », d’un côté comme de l’autre. Face à ce qu’elle qualifie « d’agression », Marie Massart a déposé plainte.
Rassemblement pacifique ?
Dans son témoignage, elle regrette profondément que des différends politiques puissent « nourrir une telle haine et une telle violence ». Elle confie n’avoir « jamais imaginé » qu’un rassemblement pacifique puisse donner lieu à de tels faits.
Cette affaire, qui intervient à trois mois des élections municipales, dans un contexte de tensions au sein des écologistes montpelliérains, jette une ombre sur la dynamique de rassemblement à gauche à Montpellier. Contactée pour témoigner également, Coralie Mantion, n’a pas donné suite.