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Une grève illimitée a débuté, ce mercredi 10 décembre, dans les quatre piscines municipales de Bordeaux. Les agents d’accueil et d’entretien réclament 8 jours supplémentaires de congés par an. Ils en ont marre des incivilités.

Le calme règne dans les piscines municipales de Bordeaux. Les nageurs se sont heurtés à des portes closes, ce mercredi matin, à l’entrée des piscines Judaïque et Galin tandis que les piscines Grand Parc et Tissot restent ouvertes. Les agents d’accueil et d’entretien ont lancé une grève illimitée avec le soutien de l’intersyndicale.

Ils demandent 8 jours de congés supplémentaires dans l’année en guise de compensation de leurs conditions de travail. Ils citent le sol glissant, des travaux difficiles de manutention pour soulever le matériel qui sépare les couloirs de nage, l’humidité de l’air ou l’exposition permanente au chlore.

Ils dénoncent aussi les insultes et agressions dont ils seraient de plus en plus victimes. L’un d’entre eux raconte avoir même été attaqué avec une clé par un usager. »Ils vous expliquent les règles, ils font votre inscription, et parfois, ça se passe mal, parce que vous n’habitez pas Bordeaux ou que vous n’avez pas les justificatifs », explique à Ici Gironde Patrick Alvarez de la CGT Bordeaux.

8 jours de congés de plus par an, c’est non

Si la mairie de Bordeaux dirigée par l’Ecologiste Pierre Hurmic reconnaît « un vrai sujet d’incivilités », elle n’entend pas céder sur les jours de congés supplémentaires. Elle rappelle que 50 millions d’euros ont été investis pour mettre en place des déchloraminateurs ou changer les centrales de traitement de l’air dans plusieurs piscines.

La mairie de Bordeaux envisage de mieux former ses agents pour savoir comment réagir aux incivilités de la population. Pas suffisant pour le personnel. La grève est pour l’instant un coup d’épée dans l’eau.