l’essentiel
Candidate à l’élection présidentielle de 2007, battue par Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal estime que la France serait dans un autre état si elle avait été élue à l’Elysée. Elle demande « l’inversion des résultats ».
Ségolène Royal 46,94 %, Nicolas Sarkozy 53,06 %. Le 6 mai 2007, le vote des Français faisait entrer Nicolas Sarkozy à Elysée. Dix-huit ans plus tard, après un mandat de Nicolas Sarkozy, 5 ans de François Hollande et deux quinquennats d’Emmanuel Macron, Ségolène Royal estime que son élection aurait tout changé.
« La France ne serait pas dans l’état dans lequel nous sommes si j’avais été élue présidente de la République, j’en suis convaincue », estime-t-elle dans une interview au média digital Le Crayon. Elle détaille ce qu’elle aurait fait si elle avait été portée au pouvoir. « Sur l’environnement, on serait une grande puissance écologique. On aurait notre agriculture, bien sûr. L’éducation serait restée une des priorités cruciales. Je n’aurais pas laissé s’effondrer le système de santé. Et surtout j’aurais réorienté les jeunes vers toutes les filières industrielles du futur ».
Ségolène Royal en veut pour preuve son expérience à la tête de l’ancienne région Poitou-Charentes. « J’ai dirigé une autre région. Ça n’avait rien à avoir avec une autre région. En matière de culture, en matière de jeunesse […] en matière d’intégration du handicap, en matière de développement des énergies renouvelables, j’ai même fait une usine de voitures électriques avant l’heure », explique-t-elle au public jeune du média Le Crayon. L’usine Mia Electric avait finalement été placée en liquidation judiciaire en mars 2014.
« Si j’avais été présidente, on serait une grande puissance écologique » On a reçu Ségolène Royal, femme politique française, ancienne ministre et première femme à accéder au second tour de l’élection présidentielle en 2007. Elle publie « Mais qui va garder les enfants ? » aux éditions Fayard. — Le Crayon, c’est le média qui ose la contradiction pour mieux réunir la société française. Apartisan, gratuit et populaire, on propose chaque jour des réflexions sur les grands enjeux de notre époque. ? Abonne-toi à @lecrayonmedia pour ne rien rater.
Pas de doute pour Ségolène Royal : « Si la France avait été sur le modèle de la région Poitou-Charentes en matière d’anticipation, de transition énergétique et écologique, ça aurait été formidable. On n’aurait pas subi cette crise du prix de l’énergie. Si j’avais été présidente de la République, tous les bâtiments, tous les logements de tout le pays seraient en état d’énergie positive, seraient isolés. Les Français auraient quasiment zéro de facture électrique… »
Nicolas Sarkozy : « Un mafieux », selon Ségolène Royal
Dix-huit ans plus tard, Nicolas Sarkozy a été jugé coupable – ce qu’il nie – d’avoir utilisé de l’argent libyen et dépassé le plafond des comptes de campagne pour la présidentielle de 2007. Libéré après 3 semaines de prison, il sera jugé en appel au printemps 2026.
Ségolène Royal conteste la “leçon de leadership” de Nicolas Sarkozy On a reçu Ségolène Royal, femme politique française, ancienne ministre et première femme à accéder au second tour de l’élection présidentielle en 2007. Elle publie « Mais qui va garder les enfants ? » aux éditions Fayard. — Le Crayon, c’est le média qui ose la contradiction pour mieux réunir la société française. Apartisan, gratuit et populaire, on propose chaque jour des réflexions sur les grands enjeux de notre époque. ? Abonne-toi à @lecrayonmedia pour ne rien rater.
Ségolène Royal a la dent dure contre celui qui l’a battue. « C’est un mafieux. Il se retrouve en prison pour avoir volé, triché ». La socialiste reste persuadée que si Nicolas Sarkozy avait été loyal, elle aurait pu gagner. « La meilleure sanction aurait été l’inversion des résultats », estime-t-elle. Et de faire une comparaison avec le Bac ou un diplôme dans le supérieur. « Celui qui triche à un examen, on lui donne pas le diplôme ».