En bataillant pour aller chercher un point en Grèce, mardi 9 décembre, face à Syros, en seizièmes de finale aller de la Challenge cup, le Chaumont VB 52 Haute-Marne conserve toutes ses chances de qualification. Il faudra se montrer plus solides à Palestra, le 6 janvier au retour.
AOF SYROS – CHAUMONT 3-2 (25-23, 21-25, 25-20, 21-25, 16-14)
A Ermapouli (salle Dimitrios Vikelas). 180 spectateurs environ. Arbitres : MM. Koukounis (CHY) et Hagström (SUE).
AO FOINIKAS SYROS : 63 attaques gagnantes (Truhtchev 23) ; 7 contres gagnants (Van den Dries 3) ; 6 services gagnants (Michelucci et Van den Dries 2) ; 38 fautes directes (Van den Dries 12).
Six de départ Nevot (1), Michelucci (16), Anagnostou (5), Truhtchev (26), Kostopoulos (5), Van den Dries (23). Libéro : Bourakis. Entr. : T. Terzis.
CHAUMONT VB 52 HM : 53 attaques gagnantes (Pasteur 19) ; 10 contres gagnants (Wiltenburg 3) ; 6 services gagnants (Marty 3) ; 32 fautes directes (Pasteur 7).
Six de départ : Wiltenburg (9), Walsh (cap., 1), Toledo (9), Raptis (11), Pasteur (21), Henry (8). Libéro : Durand. Entrés en jeu : Bracko (2), Marty (7), Saaremaa (1), Serafin (-). Entr. : S. Prandi.
A “16-10” dans le quatrième set en faveur de Syros, personne ne donnait cher des chances du Chaumont VB 52 Haute-Marne de revenir avec quelque chose de son voyage en Grèce. Mais dans ce seizième de finale aller de la Challenge cup, les Cévébistes ont su garder la tête froide pour renverser la situation de ce quatrième acte : un moindre mal.
Oubliée l’alternance des libéros pour ce premier match européen de la saison, c’est finalement sans Lilian Le Meur, resté à l’hôtel malade, que les Chaumontais entament la partie. Théo Durand reprend donc le rôle à plein temps et souffre dans un début de match que le CVB 52 prend pourtant par le bon bout, en serrant rapidement les boulons sur le secteur “block/défense” (4-7). Mais martyrisés en réception, le jeu cévébiste commence déjà à montrer quelques défaillances. Des approximations qui se multiplient jusqu’à venir gangrener complètement le collectif sur la moindre touche de balle (10-8, puis 15-10). Le passage de Pierre Toledo au service a le mérite de remettre les siens dans la course (16-14), sans pour autant trouver le remède aux séries de points pris à chaque service grec (18-14). A l’abord du “money time”, les Haut-Marnais parviennent à recoller au tableau d’affichage par leur hauteur de “block” (21-20). Mais à faire continuellement le “yoyo” au score, le fil visiteur craque : 25-23 en 27′.
C’est encore avec du retard que le CVB 52 entame le deuxième acte (6-4). Mais cette fois, la ligne de contre visiteuse parvient à déjouer les offensives locales (6-9). Mais la fébrilité sur services adverses est une véritable faille pour des Chaumontais qui ne peuvent tenir leurs distances en tête de course (9-9). Le scénario est clair : la qualité d’engagement d’un côté contre la hauteur de “block” de l’autre. Et quand Pierre Toledo s’immisce dans la spécialité locale, Chaumont peut prendre les devants (15-18). Cette fois, les Haut-Marnais gardent la main jusqu’à la fin de set, emmenés par Jacob Pasteur : 21-25 en 27′.
Merci Marty !
Les Grecs ont incontestablement perdu de la percussion dans le jeu depuis quelques minutes. Enclins à commettre de plus en plus de fautes directes, ils sont, à leur tour, obligés de courir après le score (5-8, puis 10-13). Les services tactiques remplacent les “smashés” chez les locaux, et en faisant jouer les Cévébistes, Syros a compris qu’il avait plus de chances de marquer des points. De l’autre côté du filet, les Chaumontais retombent dans leurs travers au sein d’un collectif qui ne peut s’appuyer sur la stabilité (18-14). Avec la confiance retrouvée, les Insulaires filent vers le gain de la manche : 25-20 en 26′.
Cette fois, il devient difficile de stopper les ambitions locales (5-1). Silvano Prandi a beau multiplier les changements de joueurs, le CVB 52 semble avoir oublié toutes ses belles certitudes des dernières semaines. Personne n’échappe au naufrage dans une première partie de quatrième acte cauchemardesque (16-10). C’est avec l’énergie du désespoir que les Cévébistes reviennent dans la course (17-16), instillant le doute dans les têtes locales. C’est le moment que choisit Joshua Marty pour sortir sa boite à services. Le récital est parfait : 21-25 en 26′.
Après quatre «tie-breaks» perdus cette saison en championnat, le CVB 52 se retrouvait encore face à ce même challenge. Un exercice que les visiteurs géraient mieux émotionnellement que les précédents, en s’offrant même une balle de match (13-14), mais qu’ils laissaient pourtant une fois encore échapper : 16-14 en 20′.
Le retour dans un mois, après les fêtes de fin d’année, promet d’être haletant, face à des Grecs qui n’auront pas l’intention de ne faire que de la figuration à Chaumont.
Laurent Génin
La carte postaleNoël au soleil
Difficile de croire que dans quinze jours, l’île de Syros fêtera Noël. Et pourtant… Les multiples décorations dans la principale ville d’Ermoupoli ne laissent aucun doute. La fête de la nativité est pour bientôt, bien loin des codes hivernaux que connaissent habituellement les joueurs du Chaumont VB 52 Haute-Marne, venus disputer leur seizième de finale de Challenge cup sur le territoire grec.
Connue pour son activité touristique, l’île des Cyclades se dévoile aux Haut-Marnais sous ses meilleurs jours. Du bateau et une fois passés quelques gros bâtiments issus de son chantier naval, l’arrivée au port change le décor. Les maisons blanches du littoral se marient au ciel bleu quelque peu nuageux, s’étalant jusque sur les flancs des montagnes alentours.
En posant les pieds sur la terre ferme, le dépaysement est total avec le décor chaumontais quitté 24 heures plus tôt, sous la grisaille et une pluie incessante. Les parkas des joueurs immédiatement remisées dans les valises, certains s’offrent même une petite marche du port à l’hôtel, quelques centaines de mètres plus loin.
« Hey, vous êtes l’équipe française de volley ? Bienvenue », interpelle un homme attablé à la terrasse d’un café. Ici, les 20 000 habitants d’Ermoupoli, isolés du continent, attendent le rendez-vous sportif qui va rythmer leur soirée de ce milieu de semaine.
La ville est typique du style méditerranéen du sud du continent. En quittant l’avenue côtière et en s’enfonçant dans la cité, les rues étroites s’ouvrent subitement sur quelques places magnifiques, où les monuments administratifs ou religieux dominent les lieux. Les mollets sont mis à rude épreuve pour grimper les escaliers menant au sommet des monts qui dominent la ville.
Au fil des rues, mandariniers ou citronniers laissent apparaître leurs fruits appétissants, alors que des centaines de chats, placides, surgissent d’un jardin, d’un arbre, d’un mur ou d’un coin de rue, vous épiant ou vous accompagnant quelques mètres au fil de la visite.
La promenade ne peut s’éterniser. C’est dans le rustique gymnase d’Ermoupoli que les joueurs chaumontais vont retrouver leurs adversaires du soir. Parmi eux, deux Français ont choisi de tenter l’aventure dans le club du Foinikas Syros cette saison. « C’est un choix de carrière », avoue ainsi le passeur Thomas Névot. « La vie est très agréable ici : le soleil, la mer… Si en plus, on peut y ajouter un petit exploit sportif à la clé face à un club comme Chaumont, on ne se gênera pas », ajoute-t-il.
Une performance attendue par toute une île qui, quoi qu’il arrive, mercredi 10 décembre, loin des animations d’étés touristiques, retrouvera sa quiétude hivernale, pour fêter Noël… au soleil.
L. G.
Depuis la mer, Ermoupoli, la principale ville de Syros, dévoile ses charmes.Résultats et programme des clubs français
Hier
Ligue des champions
Civitanova (ITA) – Montpellier 3-0 (25-16, 25-17, 25-22)
Coupe CEV
Poitiers – Panathinaïkos 3-0 (GRE) (25-16, 25-16, 25-22)
Challenge cup
Syros (GRE) – CVB 52 3-2 (25-23, 21-25, 25-20, 21-25, 16-14)
Aujourd’hui
Ligue des champions
17 h : Ziraat Ankara (TUR) – Tours
Coupe CEV
20 h 30 : Maaseik (BEL) – Tourcoing