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À la sortie d’un lycée toulousain, un étudiant de 18 ans a été violemment agressé par trois jeunes qui filmaient la scène pour la diffuser sur les réseaux sociaux. Les images captées par un témoin ont permis aux enquêteurs de relier l’un des assaillants à une autre attaque commise le même soir et de l’interpeller rapidement.
La méthode est ultraviolente. Pendant qu’un des jeunes enregistre, deux autres attendent la victime parfaite pour filmer une agression et la diffuser sur les réseaux sociaux. Ce mardi en fin d’après-midi, à la sortie du lycée Rive Gauche à Toulouse, le trio repère un étudiant de 18 ans qu’ils décident de cibler. Portable en main et chaîne en or autour du cou, le garçon pense regagner tranquillement son domicile lorsqu’il est abordé. D’abord menacé, puis frappé, il se rebelle pour ne pas donner son smartphone et ses bijoux. Une pluie de coups finit par le faire chuter, permettant aux agresseurs de s’enfuir en courant. Quelques minutes après les faits, alors que la victime est toujours au sol, l’un des assaillants revient pour s’acharner sur elle sous le regard de témoins impuissants. L’un des observateurs filme toute la scène sans intervenir, un geste qui s’avérera déterminant pour l’enquête.
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Une vidéo qui change tout
En fin d’après-midi, le lycéen toujours très marqué au visage se présente au commissariat de Bellefontaine pour déposer plainte. Il décrit les faits et fournit la vidéo. Ces images attirent immédiatement l’attention d’un enquêteur, selon une source policière. Ce policier connaît parfaitement le visage apparu sur l’écran du smartphone : il vient tout juste d’arrêter ce suspect pour une agression similaire commise à la station de métro des Arènes peu après 19 heures. Lors de ce second épisode, ils ont attaqué le passager d’un bus pour lui dérober sa casquette. La police est rapidement intervenue et a pu appréhender l’un des trois suspects.
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Au cours de son audition, ce mineur de 16 ans a été confronté aux déclarations des deux plaignants. Il était toujours en garde à vue ce mercredi, d’après les premiers éléments communiqués par les enquêteurs.