Publié le
10 déc. 2025 à 15h46
« La dépression est une maladie qui touche environ 8 % de la population française. Parmi les personnes concernées, 15 à 30 % présentent une dépression résistante, soit au moins 50 000 personnes pour la seule région des Hauts-de-France« , assure le CHU de Lille (Nord). Pour lutter efficacement contre se mal, l’établissement vient d’investir dans un plateau technique dédié à son traitement par électro-convulsivothérapie (ECT). Explications.
Le CHU de Lille investit dans le traitement de la dépression résistante
Ouverte depuis juillet 2025, l’unité HEMERA (Hospitalisation d’Évaluation et de Modulation cérébrale de Recours Ambulatoire) propose ainsi ces soins pour les patients souffrant de troubles de l’humeur résistants et complexes au sein de l’hôpital Fontan. « Cette offre s’adresse aussi bien à des patients en hospitalisation ambulatoire qu’à des patients admis dans le cadre d’une hospitalisation complète », précise-t-on du côté du CHU.
Et d’assurer que ces traitements ont démontré une efficacité importante, notamment chez des patients en échec thérapeutique.
« Elle permet une amélioration rapide des symptômes dépressifs, psychotiques et catatoniques, avec des taux de réponse et de rémission élevés ».
Comment fonctionne l’électro-convulsivothérapie ?
L’ECT consiste à délivrer un stimulus électrique à travers le cerveau pour provoquer une brève crise convulsive contrôlée dans sa forme, son intensité et sa durée. « Réalisée sous anesthésie générale de quelques minutes, elle demeure le traitement le plus indiqué pour la dépression résistante« , indique le CHU. Mais jusqu’à présent, son accès restait limité en Hauts-de-France, faute de places suffisantes au regard des besoins.
L’unité HEMERA a ainsi pour ambition d’élargir cette offre de soins, en passant de huit séances possibles par semaine à plus de 40 séances dans les nouveaux locaux, permettant la prise en charge de 12 à 16 patients trois jours par semaine).
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Au-delà du traitement de la dépression résistante, cette unité propose également la prise en charge de patients souffrant de troubles du sommeil associés à des affections psychiatriques, accueillis en hospitalisation de jour.
« Elle offre aussi une prise en charge des troubles de l’humeur, incluant une évaluation clinique complète, des techniques de stimulation cérébrale non invasives, ainsi que l‘utilisation de traitements pharmacologiques innovants sous surveillance, tels que l’eskétamine intranasale », précise le CHU.
Des locaux flambant neufs
Installée dans des locaux spacieux et lumineux comprenant un plateau technique, des bureaux de consultation, une salle de réunion et du matériel biomédical neuf, la nouvelle unité améliore la prise en charge des patients mais aussi les conditions de travail des professionnels, « qui ont été consultés lors de l’aménagement », insiste l’établissement.
Et de poursuivre : « le dispositif permet également de développer la formation dans le domaine de l’ECT, en l’ouvrant aux professionnels paramédicaux et en renforçant le tutorat assuré par des infirmiers expérimentés.
Le montant total des travaux de conception de cette nouvelle unité s’élève à 930 000 euros.
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