La villa Windsor, dans le bois de Boulogne
Située au nord du bois de Boulogne, la villa Windsor est occupée par le couple de 1953 à 1986. Elle est d’ailleurs mise en lumière dans la cinquième saison de la série The Crown.
Une demeure située sur un terrain de 10 978 m²
Il faut emprunter la route du Champ d’Entraînement, dans le XVIe arrondissement de Paris, pour découvrir cet hôtel particulier de style géorgien édifié par l’architecte Charles-Louis-Roger Bouvard, entre 1928 et 1929. Sur un vaste terrain de 10 978 m² dans le bois de Boulogne, la villa Windsor compte un garage et un pavillon de gardien à l’entrée – les travaux font partie du plan d’aménagement du baron Haussmann qui voulait repenser le bois de Boulogne sur le modèle des jardins anglais avec des cascades, des cours d’eaux et de nombreux lacs.
La Villa Windsor est située au nord du bois de Boulogne, à Paris.
© Photo by Horst P. Horst/Condé Nast via Getty Images
Mondanités et réceptions chez le duc et la duchesse
Habitué des mondanités parisiennes et des grandes réceptions, le couple confie la décoration des lieux à Stéphane Boudin, directeur la maison Jansen, qui avait déjà repensé les appartements privés du duc Édouard VII au palais de Buckingham. Balustrade d’esprit rococo, escalier d’honneur en fer forgé, plafonds peints de fresques exotiques (en clin d’œil à la villa du couple Windsor aux Bahamas), chinoiseries, objets précieux, salles de bains et marbres et boiseries dans les chambres… L’opulence est reine dans cette maison qui abrite les soirées les plus folles de l’époque.
L’après-Windsor : une vente aux enchères et un futur musée
Après la mort du duc en 1972 puis de la duchesse en 1986, l’homme d’affaires égyptien Mohamed Al-Fayed (propriétaire du Ritz Paris et du magasin Harrod’s à Londres) récupère la propriété. Il décide alors de la restaurer de fond en comble et de se séparer de l’ensemble du mobilier acquis par les Windsor en 1997. Sotheby’s dispersera les 40 000 pièces à travers 3 200 lots lors d’une vente aux enchères d’envergure le 2 mars 1998.