Une vaste étude de l’Inserm révèle que l’exposition de femmes enceintes au méthylparabène et au bisphénol S peut entraîner anxiété et troubles de l’attention chez leurs enfants. Ces résultats renforcent les appels à interdire toute la famille des bisphénols dans les produits du quotidien.
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Publié le 10/12/2025 12:19
Mis à jour le 10/12/2025 12:21
Temps de lecture : 1min

Les chercheurs de l’Inserm ont recherché des traces de méthylparabène et de bisphénol S dans les urines de près de 1 500 femmes enceintes. (KDP / MOMENT RF)
Des pertubateurs endocriniens, que l’on retrouve notamment dans nos produits de beauté et dans les emballages alimentaires, sont soupçonnés de provoquer des troubles du comportement chez l’enfant, selon la plus grande étude menée sur le sujet par des chercheurs français. Leurs résultats sont publiés mercredi 10 décembre, dans la revue Lancet Planetary Health.
Les chercheurs de l’Inserm ont traqué la présence de méthylparabène et de bisphénol S dans les urines de près de 1 500 femmes enceintes. Le méthylparabène est un conservateur utilisé dans nos crèmes de jour, nos parfums, déodorants ou dentifrices. On le soupçonne d’être un perturbateur endocrinien pour la reproduction et la fertilité. Le bisphénol S, lui, est bien identifié comme perturbateur endocrinien, et pourtant on le trouve dans le plastique de nos récipients pour micro-ondes, dans celui des biberons ou des bouteilles d’eau.
Pendant leur grossesse, ces femmes ont réalisé 42 prélèvements pour déceler ces substances dans leurs urines. Après leur accouchement, les parents ont dû remplir un questionnaire sur le comportement de leur bébé. « Quand l’exposition à ces polluants chimiques augmente, donc effectivement chez les mamans chez lesquelles les expositions sont les plus importantes, souligne Claire Philippat, chercheuse de l’Inserm, on tend à retrouver plus de comportements en lien notamment avec l’anxiété, le relationnel avec ses proches ou des déficits attentionnels. »
Il faut confirmer à grande échelle ses résultats, mais pour cette chercheuse, le lien établi entre ces perturbateurs endocriniens et les troubles du comportement chez l’enfant doit pousser à interdire toute cette famille de bisphénols dans les produits que l’on utilise au quotidien.