Huit ans après la mort de Johnny, David
Hallyday rouvre la boîte des souvenirs dans un documentaire M6 et
des interviews où il évoque des cicatrices à vie. Entre adieu
manqué et guerre d’héritage, le chanteur esquisse enfin sa vérité,
sans tout livrer.
Le 5 décembre reste une date qui serre le cœur des admirateurs
de Johnny Hallyday. Huit ans après la disparition du rockeur, son
fils
David Hallyday prend enfin le temps de
revenir, devant les caméras, sur ces jours qui ont tout fait
basculer. La mort de son père, le dernier adieu manqué, la
déchirure familiale, puis
la guerre autour de l’héritage : tout resurgit, mais à son
rythme. Dans ses mots affleure l’idée qu’il porte encore en lui des
cicatrices qui ne se refermeront pas.
Au cœur de ce retour en arrière, un film très attendu :
le documentaire Hallyday par David,
diffusé le 10 décembre à 21 h 10 sur M6 et proposé en replay sur
M6+. Loin du simple portrait de légende, ce projet suit le fils
dans un dialogue posthume avec Johnny Hallyday,
des souvenirs d’enfance à la tourmente de la
succession. Il y parle de deuil impossible, d’héritage
matériel explosif et de transmission, ce qu’il présente aujourd’hui
comme son véritable héritage.
Mort de Johnny Hallyday : un adieu manqué qui ne s’efface
pas
Tout part de ce 5 décembre 2017, à Marnes-la-Coquette, où le
chanteur s’est éteint entouré d’une partie de ses proches. Dans ses
interviews récentes,
David Hallyday raconte qu’il n’a pas pu entrer dans la chambre
de son père pour lui dire au revoir, un moment qu’il qualifie de
blessure profonde. Le temps a passé, les tensions se sont un peu
apaisées, mais il décrit toujours ce jour comme un choc dont il
sait qu’il ne se remettra pas entièrement.
Pour autant, ce fils parle avant tout d’amour. Dans le
documentaire, il affirme qu’il n’a « jamais regretté d’être le
fils de [son] père », une déclaration qui dit à la fois la
fierté et la complexité de ce lien. David Hallyday évoque un
univers surexposé où « Ma famille a toujours été l’objet de
toutes les pulsions, de tous les fantasmes », loin d’une
enfance ordinaire. Ces années sous les projecteurs, puis la
disparition brutale, laissent chez lui ce qu’il décrit comme
des cicatrices à vie.
De la souffrance à la bataille autour de l’héritage de
Johnny Hallyday
La mort du chanteur a très vite débouché sur une autre onde de
choc : la découverte du testament rédigé en Californie, qui faisait
de
Laeticia Hallyday l’unique héritière de la majeure partie du
patrimoine. David Hallyday et Laura Smet ont alors
saisi la justice française, en 2018, pour contester cette
succession qu’ils estimaient contraire au droit et à la volonté de
leur père. Après deux années de procédure, un accord amiable a été
conclu, et David a renoncé en 2020 à sa part financière de
l’héritage de Johnny.
Un documentaire pour apaiser sans
oublier
Depuis, le chanteur explique vouloir tourner la page d’un
feuilleton judiciaire qui a épuisé le clan Hallyday autant que le
public. Ce qu’il défend désormais, c’est un autre type d’héritage :
le droit moral sur certaines œuvres, mais surtout l’idée que
« Mon héritage, c’est la transmission ». Dans le
documentaire, il met en avant ce que son père lui a laissé en
dehors de l’argent ou des maisons : une façon de vivre la scène, un
rapport au public, des valeurs familiales qu’il entend préserver
pour ses propres enfants.
- La collaboration artistique scellée sur l’album Sang pour
sang ; - Les souvenirs partagés avec Sylvie Vartan, Laura Smet ou encore
Alexandra Pastor ; - La volonté de protéger l’image de Johnny Hallyday auprès de
Jade et Joy.
Pour lui, ce film apparaît comme une façon de « raconter
[son] histoire… Une histoire de famille », sans effacer les
cicatrices.