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Un avion de transport militaire s’est écrasé en Russie, entraînant la mort de tous les membres d’équipage. Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes.

Un avion de transport militaire An-22 s’est écrasé mardi 9 décembre dans la région d’Ivanovo, située à environ 200 kilomètres au nord-est de Moscou, ont rapporté les autorités russes. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident. Selon les premières informations, la responsabilité de l’Ukraine ne semble pas être mise en cause.

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Un accident fatal

Dans un communiqué, le Comité d’enquête russe, en charge des investigations criminelles majeures, a confirmé que “tous les membres d’équipage qui se trouvaient à bord sont morts”. Si le nombre exact de victimes n’a pas encore été officialisé, une source anonyme au sein des services de secours a indiqué à l’agence de presse TASS que sept personnes auraient pu se trouver dans l’avion. Le ministère russe de la Défense, également cité par TASS, a précisé que l’appareil s’était écrasé dans une zone inhabitée, écartant tout risque de victimes collatérales au sol.

La nature de la cargaison à bord de l’avion n’a pas été communiquée par les autorités. L’Antonov An-22 est un appareil de transport militaire historique, utilisé par la Russie depuis les années 1960 pour le déplacement de troupes, de matériel et de véhicules lourds. Cependant, l’accident de mardi se serait produit “lors d’un vol d’essai après des travaux de réparation”, une précision qui laisse penser qu’aucune cargaison militaire n’était à bord au moment du crash.

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Une série noire d’incidents aériens

Les accidents aériens, qu’ils soient militaires ou civils, sont relativement fréquents en Russie. La chute d’un avion de ligne AN-24 de la compagnie Angara Airlines, le 24 juillet dernier dans l’Extrême-Orient russe, avait coûté la vie à 42 passagers et six membres d’équipage, selon le ministère des Transports. L’analyse des boîtes noires avait alors orienté les enquêteurs vers un problème technique ou une erreur de pilotage.

Selon le journal The Guardian, la multiplication des accidents aériens pourrait être directement liée aux sanctions imposées par les pays occidentaux depuis le début de la guerre. Ces mesures empêcheraient en effet la Russie d’acquérir les pièces détachées nécessaires ou d’effectuer des réparations de qualité sur sa flotte. La saisie de dizaines d’appareils étrangers forcerait également Moscou à se tourner vers des avions plus anciens, datant de l’ère soviétique.

Pour l’heure, le Comité d’enquête russe a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « violation des règles de préparation des vols » aériens afin de déterminer les responsabilités.