«Boum tchak, c’est moi sous une fumée opaque…» Trois jours avant et trois jours après la rencontre avec Adrien Gallo, on n’a pas pu se sortir de la tête la mélodie entêtante de Mr Hyde, chanson enregistrée avec le dictaphone de notre téléphone préhistorique pour s’en faire une sonnerie en 4e, époque slim, mèche devant les yeux et ongles peints en noir. BB Brunes comme une madeleine de Proust qui ramène aux premières révoltes préadolescentes, à une tempête existentielle miniature alimentée par les hormones. 2007 : on avait 13 ans, le chanteur des BB Brunes 18, il avait les cheveux en bataille et des Wayfarer noires, comme un bébé Bob Dylan, et il chantait des paroles de rebelle de cour de récré. Depuis, on a grandi, et lui aussi.

Dans son petit studio de musique aménagé dans une cave du IIIe arrondissement parisien, le musicien parle avec une voix enjouée qui contraste avec l’agitation de ses grandes jambes. L’actualité qui nous amène ici, face à sa console de mixage, est la première bande originale qu’il signe pour la minisérie les Saisons de