Alors que plusieurs collectifs d’ultragauche et antifacistes appellent à perturber la Nuit du bien commun à Bordeaux ce mercredi soir, la préfecture de la Gironde a pris des mesures pour prévenir les troubles à l’ordre public à craindre autour de la soirée.
La soirée caritative doit se dérouler à guichets fermés ce mercredi soir à 19 heures au Palais de la Bourse à Bordeaux. Les derniers appels des détracteurs de la Nuit du Bien commun font craindre des débordements autour de l’évènement. Aux Folies Bergères à Paris samedi, antifas, tirs aux mortiers et boules puantes ont ainsi perturbé la levée de fonds parisienne sans toutefois diminuer la générosité des donateurs. Plusieurs policiers ont été blessés et sept individus interpellés.
Face aux risques présents, la préfecture de la Gironde a pris deux arrêtés, mardi, pour éviter un tel scénario dans le Port de la Lune. Le premier interdit la vente, l’achat et le port d’artifices de divertissement ou de produits inflammables en raison des appels à manifester place de la Bourse ce mercredi, lancés par «plusieurs collectifs issus des mouvances d’ultragauche et antifascistes», qui prévoient une «déambulation sauvage». Les services de l’État, qui souligne que «la mouvance contestataire est susceptible de provoquer des troubles à l’ordre public» auxquels un «noyau de plusieurs dizaines de black bloc» pourrait s’agréger, interdit également dans un second arrêté le port sans motif légal de toutes armes ou tous objets pouvant en constituer.
Du côté des organisateurs de la Nuit du Bien Commun, les dispositifs de sécurité ont également été renforcés afin d’assurer la sécurité des participants à l’intérieur. «Nous sommes sereins. Grâce au dispositif mis en place par la préfecture, la soirée se passera bien, comme les 15 soirées précédentes, assure Thomas Tixier, le porte-parole de l’événement. À Paris par exemple, c’est à l’extérieur que cela a malheureusement été un enfer pour les forces de l’ordre. Mais à l’intérieur [hormis les boules puantes, NDLR], tout s’est bien passé.»
Cabale idéologique
Pour la première fois depuis 2021, l’édition bordelaise est affectée par la polémique qui touche la Nuit du Bien commun partout en France et qui dépasse les associations bénéficiaires. À Bordeaux, l’assaut a été lancé par le PS fin novembre. Le parti à la rose a rapidement été soutenu par LFI et le PCF. lls reprochent à la soirée caritative d’être une antichambre du milliardaire français catholique Pierre-Édouard Stérin et accusent avec virulence ses participants d’être d’extrême-droite. La Chambre du commerce et de l’industrie, qui loue les lieux pour l’événement, et la vice-présidente d’une association ont ainsi déposé plainte après avoir reçu des mails menaçants.