Il y a cinq ans, le groupe Notre Maison n’existait pas. Cette société coopérative d’intérêt collectif est entrée dans le giron du groupe Valophis en 2020 et elle gagne, depuis, des parts de marchés à Toulouse dans le secteur des logements abordables collectifs et individuels. « Auparavant, nous accompagnions le groupe des Chalets en matière d’accession. Mais, désormais, nous sommes maître d’ouvrage à part entière pour développer ces programmes neufs que nous vendons en Vefa, en accession sociale via des dispositifs d’aide tels que le bail réel solidaire (BRS) et le prêt social location accession (PSLA) », décrit Fabrice Del Tedesco, le directeur général.

Alors que les promoteurs privés sont à la peine, Notre Maison surfe en effet sur le succès de ces dispositifs d’accompagnement qui permettent de devenir propriétaires à des tarifs en moyenne inférieurs de 30 % à ceux du marché libre et qui – peu de gens le savent – sont éligibles à 64 % de la population française.

Les méthodes de la promotion appliquées à la lettre

En tant que filiale toulousaine du groupe Valophis, Notre Maison construit dans l’ensemble de l’aire urbaine toulousaine, selon des process bien rodés. « Je suis moi-même issu des métiers de la promotion classique, car j’ai notamment travaillé pour le groupe Carrère et je continue de porter ma casquette de développeur pour trouver les meilleures opportunités », confie Fabrice Del Tedesco. La « méthode » Notre Maison consiste donc à chercher des terrains pour construire en diffus ou créer des partenariats avec des lotisseurs-aménageurs pour acheter des macrolots dédiés à des logements sociaux en lien avec un réseau d’apporteurs d’affaires.

Avec un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros enregistré en 2024, Notre Maison n’a pas encore tout à fait atteint ses objectifs de production (livrer soixante logements par an), mais il s’en approche. « En 2026, nous prévoyons la mise en chantier de 200 logements. Nous en commercialiserons quatre-vingts la même année et cent en 2027 », évalue le dirigeant. Parmi les projets phares en cours, un programme mixte de neuf et la réhabilitation de douze villas évolutives et trois collectifs à Saubens (Haute-Garonne), en BRS. « Les villas T3 seront vendues à 190.000 euros, 220.000 euros pour les T4 et 240.000 euros pour les T5 », précise-t-il. À Toulouse, quartier Bonnefoy, l’opérateur lance sur le même principe les travaux d’une résidence qui dispose par exemple de T2 affichés à partir de 117.300 euros.

Béatrice Girard

Sur la photo : Fabrice Del Tedesco, à la tête de Notre Maison (groupe Valophis), souhaite à moyen terme produire soixante logements par an dans l’aire urbaine toulousaine. Crédit : DR.