© Marine Gonard - Trois des protagonistes sont convoqués mardi par le parquet de Saint-Étienne.

© Marine Gonard – Trois des protagonistes sont convoqués mardi par le parquet de Saint-Étienne.

Gaël Perdriau, son ex-directeur de cabinet Pierre Gauttieri, et Gilles Rossary-Lenglet sont convoqués mardi 16 décembre par le parquet de Saint-Étienne pour prendre connaissance de la date et du lieu de leur incarcération. L’ancien adjoint à l’Éducation de la Ville de Saint-Étienne, Samy Kéfi-Jérôme est de son côté également convoqué la semaine prochaine pour les mêmes motifs par le parquet de Clermont-Ferrand, à proximité de son lieu de résidence.

Tous les quatre ont été condamnés le 1er décembre à des peines de prison ferme, avec exécution provisoire, par le tribunal correctionnel de Lyon, à l’issue du procès pour chantage à la vidéo intime exercé contre l’ex-premier adjoint centriste Gilles Artigues.

Affaire Perdriau : Kéfi-Jérôme et Rossary-Lenglet font eux aussi appel 

Par ailleurs, à l’instar de l’ex-maire de Saint-Étienne, Samy Kéfi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet ont à leur tour fait appel du jugement rendu. Les avocats des quatre hommes condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison ferme déplorent en « ignorer les motivations », car le jugement d’une centaine de pages ne leur avait « toujours pas été transmis » mercredi 10 décembre.

Le parquet de Lyon a de son côté fait des appels incidents, afin de se ménager la possibilité de requérir une peine supérieure à celle prononcée en première instance.

Les avocats de l’ex-maire de Saint-Étienne ont annoncé mercredi qu’ils feront « une demande de mise en liberté » de leur client « le jour de son incarcération, car aucun des critères pouvant justifier son maintien en détention ne s’applique à lui ».

Gilles Rossary-Lenglet et Pierre Gauttieri ont quant à eux tous deux indiqué qu’ils feront une « demande d’aménagement de peine » pour ne pas être maintenus en détention, eu égard à leur état de santé précaire et aux soins qu’il nécessite.

Selon l’avocate de Gilles Rossary-Lenglet « la peine manque de personnalisation »

Me Vicky Mazoyer, avocate de Gilles Rossary-Lenglet, déclare ne pas vouloir « prendre le risque de laisser les autres protagonistes de l’affaire dire tout et n’importe quoi sur mon client, sans pouvoir y répondre, ni plaider ».

Elle estime que la peine de trois ans de prison ferme de son client « manque de personnalisation (…) car lui n’était pas élu et n’avait pas de responsabilité à la mairie de Saint-Étienne. Il est par ailleurs le seul dont la version n’a pas varié depuis trois ans et c’est grâce à lui que les faits de chantage ont été révélés ».