1 Gratuité des bibliothèques et musées
C’est fait : en septembre 2020, les abonnements à la bibliothèque des Champs libres ont été rendus gratuits pour tous ses usagers, de même que dans 11 bibliothèques dépendantes de la Ville. Les Rennais peuvent aussi accéder gratuitement aux collections permanentes de l’écomusée du Pays de Rennes, du musée de Bretagne et du musée des Beaux-Arts -l’entrée des collections temporaires reste payante.
2 Culture dans les quartiers
« Multiplier les lieux de culture dans les quartiers. » La promesse de 2020 s’accompagnait d’annonces qui n’en étaient pas vraiment. La première pierre du conservatoire du Blosne avait été posée en 2019. Le pôle jeune public à Ropartz était en discussion. Les nouveaux locaux de l’Antipode et du cinéma L’Arvor accusaient déjà d’un petit retard. Plus surprenant était le lancement en 2025 de l’antenne du musée des Beaux-arts dans le quartier de Maurepas, une initiative remarquée à l’international. Le « pôle associatif dédié à l’image » dans l’ancien cinéma L’Arvor est, lui, resté dans les cartons.
3 Accompagnement des cafés-concerts
Les Rennais aiment la fête, sauf, diront certains voisins, quand elle a lieu sous leurs fenêtres. C’est pourquoi Nathalie Appéré promettait « un plan d’accompagnement pour les cafés-concerts, concernant l’aide à l’emploi et/ou l’isolation phonique et énergétique ». La Ville, engagée dans le Groupement d’intérêt public (GIP) Café cultures depuis 2015, met en avant la création, en 2023, d’un « nouveau fonds » destiné aux employeurs occasionnels et a renforcé son soutien en augmentant sa subvention au GIP « à hauteur de 25 000 € en 2025 contre 20 000 € en 2021 ».
Nathalie Appéré promettait « un plan d’accompagnement pour les cafés-concerts, concernant l’aide à l’emploi et/ou l’isolation phonique et énergétique ». (Le Mensuel de Rennes/David Brunet)4 « Aucune baisse du budget global dédié aux associations »
Les difficultés rencontrées aujourd’hui par les assos culturelles « relèvent principalement du contexte inflationniste et des baisses de financements de la part de l’État et du Département d’Ille-et-Vilaine », qui a diminué de moitié ses dépenses culturelles, se défendent la Ville et la Métropole. Qui rappellent qu’elles « ont augmenté, sur ce mandat, leurs subventions au secteur de la culture ». De 2021 à 2024, les dépenses globales de la politique culturelle sont passées de 30,80 M€ à 37,10 M€ (Ville) et de 24,9 m à 25,40 M€ (Métropole). Le montant des subventions de fonctionnement aux associations a aussi augmenté.
5 Énergie : éviter le court-jus
Toujours dans la catégorie « soutien à la culture », les grandes salles ont senti passer la flambée de la facture d’énergie après le début de la guerre en Ukraine. Un opéra, il faut bien le chauffer. Rennes a pris en charge « la gratuité des fluides (eau, électricité, chauffage) pour l’ensemble des associations et structures hébergées dans le patrimoine de la Ville ». Soit, pour certaines d’entre elles, « une économie de plusieurs milliers d’euros ».
6 Un nouveau MusikHall, puis finalement non
C’est une promesse qui n’a pas duré. Nathalie Appéré voulait construire « un nouveau Musikhall au Parc-expo ». Lors de la fusion d’entre deux tours, les écolos ont mis leur veto et plaidé pour la rénovation de l’actuel équipement. Bilan : la salle de spectacle sera rénovée et toujours exploitée via une délégation de service public. Le chantier sera achevé en 2028 pour un montant de 17 M€. Moins cher qu’un Zénith tout neuf, justifie Rennes métropole.
Désaffectée depuis 2010, la prison Jacques-Cartier a été rachetée par la ville et sera temporairement occupée par le collectif artistique Les Circaciers. (Le Télégramme/David Brunet)7 États Généraux de la vie associative
Prévus dans le programme commun, les États Généraux de la vie associative ont bien eu lieu, du 22 novembre au 9 décembre 2022. 165 structures rennaises (pas seulement culturelles) ont participé à des ateliers et échanges qui ont débouché sur une « Charte des engagements ». Ce document affirme la place des assos dans les politiques locales, le renforcement des pratiques et usages éco-responsables et la mutualisation des ressources.
8 La prison rouvre ses portes
Désaffectée depuis 2010, la prison Jacques-Cartier a été rachetée par la ville et sera temporairement occupée par le collectif artistique Les Circaciers pour un projet centré notamment sur « l’artisanat de proximité », avec l’association Tout atout. Une initiative « autour de la création artistique, de la formation et de la transmission », selon Rozenn Andro, vice-présidente métropolitaine déléguée à la Culture.