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L’exposition « Dali s’invite à Toulouse » dévoile une collection privée exceptionnelle. Guidée par le passionné Mickael Mamou, elle révèle des anecdotes inédites sur l’artiste. Une immersion dans l’univers extravagant du peintre espagnol.

Une exposition majeure s’est installée dans deux salles de l’hôtel Albert 1er, à deux pas du Capitole : « Dali s’invite à Toulouse ». Une collection privée des œuvres du plus extravagant des artistes du XXe siècle. Mais pas que, une visite guidée par le collectionneur, commissaire et organisateur Mickael Mamou, qui regorge d’anecdotes et de détails de la vie intime du grand artiste.

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« Je suis fou de Dali ! Je me lève avec Dali, je mange avec Dali, je me couche avec Dali ! C’est parfois un peu compliqué pour ma femme… » Ce passionné-collectionneur, dès le 23 janvier 1989, date de la mort du peintre, met sa passion de 30 ans au service de visiteurs curieux d’en connaître plus sur l’homme. Et ce maître de conférences en a long à dévoiler. De sa naissance où l’on apprend qu’il y a eu deux Salvador Dali, le deuxième ici glorifié quand il prenait l’identité d’un frère mort avant lui. À sa vie, dont il dévore tout ce qui a été écrit sur le maître mais aussi rencontre les personnes proches lors de ses voyages : notamment Monique Beaute qui lui fait rencontrer Enrique Sabater, secrétaire personnel de Dali de 1968 à 1980, qui l’encourage à collectionner par thèmes et auprès de qui il constitue toute sa collection : sculptures, lithographies, porcelaines et livres.

« L’art doit envahir la vie »

« J’avais l’académique, je rencontre l’intimité de l’artiste » énonce Mickael Mamou, pris de passion pour le personnage « qui m’auto-génère de l’énergie ». Car il en faut pour être présent chaque jour à l’Hôtel Albert 1er afin d’accueillir les visiteurs, les guider, leur dévoiler les secrets des œuvres exposées. On y trouve le fameux jeu de tarot commandé par le producteur de James Bond pour le film « Demain ne meurt jamais ». Il le réalise mais le prix exorbitant de l’objet le rend à sa femme Gala, qui aime tirer les cartes. On le découvre encadré et entouré de quelques lithogravures qui ont servi à sa fabrication. Ce pourrait être une exposition à elles seules puisque notre collectionneur a acquis les 40 pièces.

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Un autre thème pourrait être « Dali, roi de la transformation ». En commençant par sa moustache, d’abord moulée au suc de dattes, puis objet de rajouts pour faire sa signature si connue, son logo. « Chaque année on pourrait trouver un thème nouveau, tant le génie de l’homme était grand et vaste » révèle ce passionné. La prochaine sera « Dali à la Une », un monde en soi.

On retrouve aussi fourmis, papillons, montre molle, éléphant à frêles pattes, les symboles les plus récurrents chez l’artiste. Et on découvre Chupa Chups, Joseph Pla, les médailles olympiques de Los Angeles 1984 et bien d’autres trésors dont Mickael Mamou a la clé.

Jusqu’au 8 février 2026, à l’Hôtel Albert 1er (5 rue JF Kennedy) à Toulouse. Ouvert tous les jours de 10 h à 20 h en continu. Tarifs : 8 à 15 €, gratuit pour les moins de 7 ans.