Dans un discours prononcé au lendemain de la victoire écrasante du Parti travailliste en juillet 2024, la ministre des Finances britannique Rachel Reeves promettait d’en finir avec la “prévarication” et le “chaos”. Mieux, elle s’engageait à remettre sur pied les finances publiques d’une économie qui, disait-elle, n’avait pas été en si piteux état depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

À la Chambre des communes, le 26 novembre, la chancelière de l’Échiquier a donné à voir l’abîme entre ses promesses de mesures énergiques et la réalité. Et elle a dû faire avaler aux mêmes électeurs une pilule bien amère : des hausses d’impôt qui ne résoudront pas le manque de financement des services publics, dans un contexte économique ralenti où la productivité n’augmente pas.

Petite consolation, le Royaume-Uni n’est pas une exception. Un peu partout en Europe et dans les pays riches, les gouvernements font face à des trous d’air brutaux dus à des dépenses qui s’alourdissent, entre vieillissement de la population, nouvelles menaces pour la sécurité, dérèglement climatique et hausse des taux d’intérêt.

“Un défi énorme”

Or les électorats l’ont bien montré : ils ne sont pas prêts à faire ces sacrifices. L’avenir politique de Rachel Reeves est d’ailleurs en suspens, après le rejet de deux des

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Financial Times (Londres)

Fondé en 1888 sous le nom de London Financial Guide, un journal de quatre pages destiné “aux investisseurs honnêtes et aux courtiers respectables”, le Financial Times est aujourd’hui le quotidien financier et économique de référence en Europe. Il n’y a pas une institution financière ou banque digne de ce nom qui ne reçoive un exemplaire de ce journal britannique immédiatement reconnaissable à son papier rose saumon.

Racheté par le groupe japonais Nikkei en 2015, le “journal de la City” voit son nombre d’abonnés à l’édition papier s’éroder peu à peu, mais a dépassé 1 million d’abonnés numériques en 2022. Plus de la moitié de l’ensemble de ses abonnés résident hors du Royaume-Uni.

Plus de 600 journalistes répartis dans plus de 40 pays collaborent au titre.

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