La Chambre des représentants américaine a adopté le projet de loi sur le budget annuel de la Défense (NDAA) pour 2026, qui porte les dépenses militaires à plus de 900 milliards de dollars, soit cinq milliards de plus que l’exercice précédent.

Le NDAA, voté annuellement par les deux chambres du Congrès avec un certain consensus entre démocrates et républicains, détermine les axes sur lesquels les Etats-Unis devraient se concentrer en priorité pour l’année suivante en matière de défense.

Fruit de négociations de plusieurs semaines entre les deux partis, le texte a été adopté à la Chambre des représentants avec 312 voix pour et 112 contre. Il doit à présent être transmis au Sénat, qui devrait à son tour l’approuver d’ici la fin de l’année civile.

Dans un communiqué, le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a qualifié ce texte de « pièce maîtresse du programme du président Trump de paix par la force ».

Il a cité notamment une augmentation de 3,8% de la rémunération des soldats, le déploiement accru de militaires pour lutter contre l’immigration à la frontière sud du pays, ou encore le renforcement des défenses antimissiles.

Mike Johnson a également vanté les économies prévues avec une réduction de près de 7 milliards de dollars des coûts « superflus en bureaucratie au Pentagone », des coupes de 1,6 milliard dans des programmes liés à la lutte contre le réchauffement climatique, ou la suppression d’initiatives en faveur de la diversité pour 40,5 millions de dollars.

Cependant, plusieurs élus conservateurs ont exprimé leurs réserves, déplorant notamment l’absence de dispositions dans le texte de loi visant à empêcher la création d’une monnaie numérique de banque centrale, un projet qui pourrait, selon eux, recentrer les paiements électroniques autour de la Réserve fédérale.

Parallèlement, le NDAA prévoit une série de mesures structurantes, notamment une augmentation de la rémunération des militaires, une aide militaire à l’Ukraine, des restrictions sur les investissements américains en Chine, ou encore une abrogation complète des sanctions contre la Syrie.

Le texte réaffirme également l’engagement militaire américain en Europe. Il interdit au Pentagone de réduire les effectifs déployés sur le continent en dessous de 76.000 soldats sans fournir de justification préalable au Congrès.