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Rédaction Paris
Publié le
11 déc. 2025 à 10h18
Les élections municipales de 2026 approchent. Peu à peu, les candidats dévoilent leurs idées pour Paris. Ce mercredi 10 décembre 2025, Pierre-Yves Bournazel, aspirant à la mairie soutenu par Renaissance, a dévoilé son « plan sécurité ». Un projet qui prévoit le triplement des policiers municipaux, qui seront armés, la création d’une brigade de drones et le déploiement de la vidéoprotection algorithmique.
Trois fois plus de policiers municipaux
L’élu Horizons, qui dresse le constat d’une ville où « prolifèrent les incivilités, la petite délinquance et l’insécurité », souhaite porter « de 2 200 à 6 000 » le nombre de policiers municipaux parisiens, qui seront armés de pistolets.
Ces nouveaux postes, nécessitant une enveloppe de 100 millions d’euros par an, seront financés par le non-remplacement de départs à la retraite de personnels de bureau. Les agents seront opérationnels 24h/24 et 7j/7 avec un numéro de téléphone dédié, comme déjà actuellement.
Selon son équipe de campagne, « la municipalité sortante, initialement opposée à la création d’une police municipale, a eu « la police municipale honteuse » pour ne pas froisser ses alliés écologistes ». Pour fidéliser les agents, ces derniers bénéficieront d’un accès prioritaire au logement social.
Poursuivre certaines expériences des Jeux olympiques
Pierre-Yves Bournazel souhaite également élargir les prérogatives des policiers en s’appuyant sur le projet de loi qui sera examiné à partir du 28 janvier au Sénat. « On souhaite qu’ils puissent constater des délits sur la voie publique, facturer des amendes en cas de trafic de stupéfiants, consulter des images de vidéoprotection mais aussi intervenir dans les parties communes des logements sociaux », a précisé son entourage.
Parmi les propositions plus clivantes, l’opposant de Rachida Dati souhaite poursuivre l’expérience menée lors des Jeux olympiques en créant une brigade de drones commune avec la préfecture de police. Il s’agira de faire de la veille à certains « endroits clés » pour alerter les centres de commandement, mais aussi d’aider les patrouilles à intervenir, à l’instar de ce qui se fait à San Francisco, le tout « sous le contrôle de la Commission nationale informatique et libertés » (Cnil).
Le candidat aux municipales envisage aussi d’expérimenter la vidéosurveillance algorithmique, également utilisée pendant les JO, pour la généraliser aux 4 000 caméras actuelles. L’objectif étant de repérer automatiquement certaines infractions (stationnement interdit, circulation à contresens, etc).
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Enfin, l’ancien député aimerait porter de 3 000 à 5 000 le nombre d’agents de sécurité de la RATP dans les métros, notamment pour « protéger les femmes en soirée ou la nuit ». Il souhaite aussi systématiser les caméras de vidéoprotection devant les écoles et les collèges, et installer dans les établissements des boutons de sécurité reliés aux commissariats. Hors recrutement, ces mesures sont évaluées à environ 20 millions d’euros.
Avec AFP.
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