Le président russe annonce une trêve militaire du 8 au 10 mai, à l’occasion des commémorations de la victoire sur l’Allemagne nazie.La précédente trêve proclamée, lors des fêtes de Pâques, n’avait pas été complètement respectée.Dans le même temps, le maître du Kremlin affirme que l’armée russe a repris aux Ukrainiens la région de Koursk.

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Ukraine : 4ᵉ année de guerre

Vladimir Poutine a annoncé ce lundi 28 avril un cessez-le-feu sur le front en Ukraine du 8 au 10 mai, à l’occasion des 80 ans de la victoire contre l’Allemagne nazie (célébrée le 9 mai en Russie), tout en prévenant que Moscou répliquera « en cas de violation » de cette trêve. « En cas de violation du cessez-le-feu par la partie ukrainienne, les forces armées russes fourniront une réponse adéquate et efficace », précise le communiqué du Kremlin.  D’après la présidence russe, le président russe a pris cette décision « pour des raisons humanitaires » et donc à l’occasion des célébrations du 80e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie. 

Le Kremlin a dit considérer que l’Ukraine « devrait suivre cet exemple ». Kiev a de son côté appelé ce lundi la Russie à un cessez-le-feu « immédiat » pour « au moins 30 jours ». 

La région de Koursk libérée ?

La Russie a par ailleurs assuré ce lundi que la Russie est prête à « des négociations de paix sans conditions préalables ». Moscou fixe pourtant des pré-requis, comme la reconnaissance de l’annexion de la Crimée en 2014. Donald Trump, aligné en grande partie sur les revendications du Kremlin dans son approche de la résolution du conflit, a rapporté dimanche que Volodymyr Zelensky, avec qui il s’est entretenu à Rome la veille en marge des funérailles du pape François à Rome, serait désormais ouvert à une telle reconnaissance – dont Kiev avait jusqu’ici fait une ligne rouge. 

L’un des rares leviers de négociation pour le président russe est peut-être en train de lui échapper. La région russe de Koursk, contrôlée partiellement par l’armée ukrainienne depuis août dernier, aurait été « libérée », selon le Kremlin. Une victoire qui viendrait à point nommé pour Vladimir Poutine à l’occasion des commémorations du mois de mai, mais que Kiev réfute fermement.

Récemment, Vladimir Poutine, dont les demandes concernant l’Ukraine n’ont pas varié depuis l’invasion du pays par son armée en février 2022, avait également annoncé une trêve à l’occasion des célébrations de Pâques, les 19 et 20 avril. Les deux camps s’étaient ensuite accusés d’avoir violé ce cessez-le-feu, même si une baisse de l’intensité des combats avait été ressentie dans plusieurs secteurs du front, selon des soldats ukrainiens interrogés par l’AFP. Moscou avait repris ses bombardements dès le lendemain de la trêve, frappant même la capitale ukrainienne Kiev quelques jours plus tard.

F.Se avec AFP