Une adolescente de 16 ans s’est donné la mort par pendaison dans le lycée Dumont-d’Urville de Toulon (Var) jeudi 4 décembre 2025. Sa mère, interrogée par Nice-Matin , a indiqué que sa fille était harcelée depuis de nombreuses années. « Depuis un mois et demi, plus personne ne lui parlait dans son lycée. Elle m’appelait le soir en visio, me racontait à quel point les journées étaient longues, qu’elle passait son temps à pleurer », a-t-elle témoigné. Puis, des envies suicidaires sont apparues.
Une banalisation du harcèlement
Pour la mère, la « responsabilité est collective ». Elle considère que les enseignants alertés avaient décidé de ne pas agir. « La banalisation de ce type de harcèlement, de l’effet de meute, de sa souffrance parfois dénigrée par le système scolaire doit cesser », a-t-elle déclaré affirmant ne pas avoir l’intention de déposer plainte. Sa fille n’a pas laissé de lettre pour expliquer son geste.
Après la diffusion de ce témoignage, le rectorat a envoyé un communiqué de presse à Nice-Matin pour réagir. La lycéenne « souffrait d’un profond mal-être, qui donnait lieu à une prise en charge médicale extérieure à l’établissement », a-t-il écrit dans le texte cité par nos confrères. Selon lui, les « équipes éducatives étaient pleinement mobilisées » tout comme des « professionnels de santé » dans le cadre d’un « protocole médical établi ». Il estime que cette souffrance n’était pas uniquement en lien avec sa « situation scolaire ». Une enquête judiciaire a été ouverte.