Après un GP du Qatar impressionnant, lors duquel il a bataillé pour la tête et connu les joies du podium avant d’être pénalisé, Maverick Viñales a une nouvelle fois été le meilleur représentant de KTM à Jerez, en prenant la quatrième place entre deux représentants de Ducati, Pecco Bagnaia et Fabio Di Giannantonio, et après avoir été leur premier poursuivant lors du sprint, au septième rang.
Le week-end n’a pourtant pas débuté de la meilleure des façons pour l’Espagnol, puisqu’il n’a pas pu se qualifier directement pour la Q2 en raison d’un problème technique. « Je sortais de la piste parce que l’arrière bloquait, puis je suis revenu en piste, l’arrière s’est bloqué et la moto s’est arrêtée, complètement », expliquait Viñales après son 14e temps vendredi. « Je n’ai pas pu rouler. »
« Mais je suis positif, sincèrement, parce que j’ai immédiatement été dans le rythme », soulignait-il tout de même, satisfait de ses performances du jour : « Ce matin, j’ai fini quatrième, puis cet après-midi, dès que j’ai eu la bonne combinaison avec le tendre, j’ai été assez proche de l’avant. »
Viñales a confirmé cette bonne forme en passant l’essentiel de la Q1 en tête, accédant ainsi à la deuxième partie des qualifications. Comme à Losail, il a ensuite pris la sixième place sur la grille. Lors du sprint, il a été doublé par Fermín Aldeguer et Fabio Di Giannantonio au départ puis a profité de la chute de Fabio Quartararo pour prendre la septième place, ce qui a fait de lui le « meilleur des autres » derrière les six Ducati.
« Évidemment, je suis content, des sensations, de la façon dont on continue à apprendre et à progresser », se réjouissait Viñales à la fin de la journée. « C’était particulièrement bon de transformer le samedi positivement : ce n’était pas facile avec la Q1 et la Q2, mais on s’est bien relancés. Dans la matinée, je sentais que c’était l’une des meilleures séances depuis que je suis sur une KTM. La façon de rouler, l’équilibre de la moto avec l’adhérence avant et arrière… »
« Cet après-midi, je pense qu’avec la température élevée et le grip qui a un peu baissé, c’était un peu plus dur de ralentir la moto et de la faire tourner. Je n’ai pas réussi à suivre dans les quatre premiers tours. J’ai essayé mais je n’y arrivais pas. On doit encore comprendre comment on peut être performants dans la chaleur, avec moins d’adhérence. Au Qatar, c’était un peu l’inverse : il faisait chaud en qualifications puis le soir, il faisait frais donc c’était mieux. Ici, c’est l’inverse, tout a un peu empiré. »
Maverick Viñales
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo
Viñales a fait mieux en course principale mais cette fois, il a subi comme de nombreux pilotes une perte de performance en se retrouvant dans le sillage de ses rivaux. Il a encore perdu une place au départ au profit de Di Giannantonio, dont il s’est vite débarrassé. Le pilote Tech3 n’a pas pu réaliser de dépassement supplémentaire, ne gagnant des places qu’au gré des chutes, pour Marc Márquez et Aldeguer.
Vite relégué à près de deux secondes de Pecco Bagnaia, il s’est néanmoins rapproché à moins d’une demi-seconde après 20 tours, mais sans jamais avoir la possibilité de porter une attaque : « J’ai réduit l’écart mais je pense qu’à chaque fois qu’on se rapproche de quelqu’un… Je ne sais pas si la moto surchauffait, ou les pneus, ou les freins, mais c’était très dur de freiner, et je devenais plus lent. »
« Je faisais tout le temps le yo-yo. Je m’éloignais, la moto commençait à mieux fonctionner, je revenais. Puis quand j’ai vu qu’il restait deux tours, je me suis dit ‘Aujourd’hui, tu dois te satisfaire de la quatrième place, qui semble très bonne’. »
« On a perdu deux secondes sur Aldeguer et Bagnaia [en début de course] », a précisé Viñales. « J’ai repris ces deux secondes mais je ne pouvais pas vraiment attaquer. »
Un déclic depuis l’Argentine
Maverick Viñales
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo
Cette nouvelle performance confirme que Maverick Viñales a su prendre la mesure de la KTM assez rapide, dès le deuxième Grand Prix de la saison à Termas de Río Hondo, même si cela ne se traduit en résultats concrets que depuis Losail.
« Le week-end a été positif mais […] c’est positif depuis la course en Argentine. On construit. C’était bien d’avoir un bon rythme, comme au Qatar, et maintenant il faut progresser. Il y aura des pistes où la moto aura plus de potentiel, d’autres mois, et pour moi aussi, il y a des pistes où j’ai plus ou moins de potentiel. Jerez était l’une des plus mauvaises donc je suis content. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été quatrième à Jerez donc c’est un très bon résultat. »
« On a une position totalement différente par rapport au début du championnat donc il faut qu’on soit satisfaits et heureux », a insisté Viñales. « Ce que je me dis tout le temps, c’est que je dois encore apprendre plus de choses sur la moto, donc il y a une marge de progrès. »
Viñales compte bien explorer cette marge ce lundi lors du test organisé à Jerez, en évaluant différentes configurations aérodynamiques sur la KTM : « Je n’ai pas joué sur ça pendant l’hiver et maintenant que je comprends mieux la moto, je veux voir si je peux gagner quelque chose. Je me souviens qu’avant, avec mon ancien constructeur, on a fait de très gros progrès avec l’aéro. Il faudra voir ce que l’on a et ce qu’on n’a pas. »
Lire aussi :
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
Maverick Viñales
Tech 3
Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel
S’abonner aux alertes de news