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Sous la pression de Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky se dit prêt à organiser des élections, à condition que les États-Unis garantissent la sécurité du scrutin. En cas de duel, il pourrait faire face à la candidature redoutée de l’ancien commandant en chef de l’armée, le général Valeri Zaloujny.

La question d’un scrutin en Ukraine est relancée. L’ancien président américain Donald Trump a récemment intensifié ses attaques, accusant publiquement le président Volodymyr Zelensky d’utiliser le conflit armé comme prétexte pour suspendre la démocratie.

Face à ces pressions, le dirigeant ukrainien a ouvert la porte mais seulement si la sécurité du suffrage est assurée par les Américains. « Je suis prêt pour des élections […]. Je demande ouvertement aux États-Unis de m’aider, éventuellement avec les collègues européens, à garantir la sécurité pour la tenue d’élections », a-t-il déclaré cette semaine.

Zaloujny, le « général de fer » prêt à défier Zelensky

Si un scrutin venait à se tenir, le président ukrainien pourrait se retrouver face à un adversaire de taille : le général Valeri Zaloujny. Les récents sondages, bien que plaçant Zelensky en tête au premier tour, indiquent que le populaire « général de fer » pourrait remporter une victoire écrasante en cas de duel final, indique le Guardian.

Ancien commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général de 52 ans est désormais ambassadeur de Kiev à Londres. Nommé en juillet 2021, ce natif de Zviahel avait réussi à stabiliser le front pendant de longs mois face à l’invasion russe. Toutefois, sa trajectoire fut ponctuée de désaccords tactiques avec le pouvoir exécutif, conduisant à son limogeage en février 2024 et à sa nomination prestigieuse mais lointaine à Londres.

Le front comme priorité

Malgré l’enjeu électoral, le front reste la priorité. S’exprimant sur l’épineuse question des territoires de l’Est, le président Zelensky a affirmé ce jeudi 11 novembre que les États-Unis ont proposé un plan impliquant le retrait de l’armée ukrainienne du Donbass, sans exiger le même retrait des forces russes.

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Sur la question de l’avenir de ces territoires, le président ukrainien a insisté sur la nécessité de l’aval populaire : « Il faudra une élection ou un référendum ». Il a précisé que Washington envisage la création d’une « zone économique libre » ou « zone démilitarisée » dans la partie de la région de Donetsk d’où les forces ukrainiennes devraient se retirer. Les États-Unis proposent aussi de laisser les régions du sud à l’armée russe, dont Zaporijia, selon Kiev.