Publié le
11 déc. 2025 à 20h39
La tension monte en Occitanie ce jeudi soir. La colère des agriculteurs est en effet en train de se répandre alors que la crise liée à la dermatose nodulaire contagieuse est montée d’un cran. Ce jeudi soir, la tension est très forte autour de la ferme ariégeoise, nouveau foyer de cette maladie contagieuse qui commence à s’étendre en Occitanie. Et les agriculteurs mènent des actions de blocage en plusieurs endroits en Occitanie. On fait le point.
En Ariège, la tension est grande
La ferme ariégeoise située à Bordes-sur-Arize est devenue depuis le centre d’une mobilisation régionale contre le processus d’abattage systématique des troupeaux, instauré par l’État, quand un troupeau est touché.
Ce soir, les tensions sont très fortes sur place. Deux barrages ont été instaurés. La ferme est encadrée par les forces de l’ordre. Et de nombreux agriculteurs sont toujours sur place et font face à un important dispositif appuyé par des blindés.
Tristan Fava d’Albert, éleveur de Muret, faisant partie des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne, se trouve sur place, confirme la tension ambiante sur place depuis cet après-midi :
« Cela se passe très mal. On fait barrage. Je le dis avec le plus grand désespoir, mais les forces de l’ordre arrivent avec des blindés. Ils retournent les voitures stationnées le long du chemin d’accès à la ferme », expliquait-il dans l’après-midi.
« Les CRS avancent »
« Les CRS avancent, ils nous envoient des gaz lacrymogènes, nous reculons, mais nous restons mobilisés », indique-t-il à Actu Toulouse ce jeudi soir vers 19h.
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« Les hélicos nous survolent depuis plusieurs heures. Les blindés et les camions de gendarmes mobiles avancent vers la ferme malgré les barrages, lancers de lacrymo pour nous disperser… Voilà la réponse du Gouvernement aux paysans ! Pour rappel la DNC peut atteindre jusqu’à 40 % des bêtes dont 5 % de mortalité. Et le vaccin existe !!! C est un scandale !!!Protocole tueur de bovin et tueur d’éleveur !!!!», témoigne la coordination rurale du Lot-et-Garonne sur Facebook.
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Le préfet de l’Ariège « appelle à l’apaisement »
Ce jeudi soir, peu après 20h, le préfet « demande aux manifestants de quitter la zone » :
« Les forces de l’ordre présentes sur place, engagées depuis 13h30 pour libérer l’accès des vétérinaires à l’exploitation, sont la cible de jets de projectiles et cocktails molotov de la part d’un groupe de manifestants dont certains éléments de la mouvance contestataire, d’ultra-gauche. Le préfet de l’Ariège appelle de nouveau à l’apaisement et demande aux manifestants de quitter la zone ».
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Des autoroutes coupées en Haute-Garonne
La pression monte également en Haute-Garonne ce jeudi soir. Après un premier blocage à l’échangeur de Villefranche-de-Lauragais dans l’après-midi, des agriculteurs sont rentrés sur des autoroutes autour du département.
Peu après 19h, deux autoroutes ont été coupées à la circulation en Haute-Garonne : l’A68 au nord-est de Toulouse et l’A645, au pied des Pyrénées, qui permet l’accès le plus direct à l’Espagne.
En Lozère, l’A75 bloquée
Ce jeudi soir, les agriculteurs bloquent l’A75 en Lozère.
« Plusieurs dizaines d’agriculteurs ont décidé de converger vers le secteur de Peyre-en-Aubrac depuis la fin de l’après-midi. L’autoroute est donc fermée jusqu’à nouvel ordre entre les échangeurs 35 et 39 dans les deux sens de circulation. Une déviation a été mise en place par la départementale 809 (via Marvejols) », témoignent nos confrères de la Radio Totem.
Dans l’Aude, des blocages aussi
Des manifestations dans l’Aude sont également en cours avec des échangeurs interdits sur l’A9 et l’A61.
Les agriculteurs manifestent notamment au niveau de Narbonne Sud.
Dans le Tarn « une manifestation éclair »
Depuis 21h, « une manifestation éclair » a lieu sur la rocade d’Albi dans le Tarn.
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La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) gagne du terrain
La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) continue de gagner du terrain. Un nouveau foyer a été détecté à Luby-Betmond dans les Hautes-Pyrénées ce jeudi, seulement un jour après la détection du foyer ariégeois qui cristallise ce soir la colère des agriculteurs de toute la région.
La zone menacée par la maladie bovine qui, rappelons-le, ne présente cependant aucun risque pour les humains, risque malheureusement de s’étendre ces prochains jours.
Pour l’heure, l’apparition de la maladie dans un troupeau engendre automatiquement l’abattage complet de ce troupeau. Les agriculteurs demandent un assouplissement de ce protocole sanitaire.
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