Le problème des trains supprimés ou en retard
C’est logiquement le point qui suscite le plus de crispations parmi les usagers. Surtout les abonnés qui prennent le train pour aller travailler.
« J’ai vécu 21 retards de 30 à 40 minutes sur l’année. Je ne supporte plus les notifications que je reçois sur mon téléphone pour me l’annoncer. Je suis sur le qui-vive tout le temps. On peut parler de traumatisme », est venue témoigner avec une colère sourde une usagère de Goxwiller, qui prend la ligne Strasbourg – Sélestat via Molsheim, avec un train à 7 h 30 pour Strasbourg et un retour à 17 h 14.
Elle évoque les « savons » qu’elle reçoit de son patron. « Je ne sais pas si je ne vais pas perdre mon emploi grâce à la SNCF. Plusieurs personnes du village prennent du coup leur voiture pour prendre le train à Molsheim. »
Les voyageurs qui vont au-delà d’Obernai subissent notamment des suppressions sur la fin de leur trajet : pour rattraper leur retard, les trains qui devaient desservir Barr ou Sélestat…